Attaque au cutter dans le Var : la jeune femme reconnue responsable de ses actes

L'attaque s'est déroulée à la caisse du supermarché Leclerc de La-Seyne-sur-Mer dimanche
L'attaque s'est déroulée à la caisse du supermarché Leclerc de La-Seyne-sur-Mer dimanche © Google Maps
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avec AFP , modifié à
La jeune femme de 24 ans qui a attaqué au cutter un client et une caissière d'un supermarché du Var dimanche a été reconnue responsable de ses actes par un expert psychiatre, a indiqué le parquet de Toulon lundi.

La jeune femme qui a agressé deux personnes au cutter dans un supermarché de La Seyne-sur-mer (Var) dimanche a été reconnue responsable de ses actes par un expert psychiatre, a indiqué le parquet de Toulon lundi.

Handicapée mais seulement physique. "L'examen psychiatrique effectué par un expert l'a déclarée responsable des faits, avec aucune atténuation de sa responsabilité. Elle est handicapée adulte, mais handicapée physique", a-t-on souligné de même source. L'auteure des coups de cutter est titulaire d'une carte d'adulte handicapé physique à 80% en raison de problèmes à la hanche.

Déférée lundi. La garde à vue de la jeune femme de 24 ans, maîtrisée et arrêtée juste après les faits, a été prolongée lundi matin. Elle doit être déférée mardi, selon le parquet, "dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire pour tentative de meurtre".

Pas de lien avec Daech pour l'instant. Dimanche en fin de matinée, cette cliente habituelle du magasin Leclerc, entièrement vêtue de noir, avait attaqué un autre client qui patientait à la caisse du supermarché et une caissière qui tentait de s'interposer en criant "Allah Akbar". "Selon les témoins sur place, elle a dit qu'elle était la fiancée d'Allah, ce qu'elle ne nie pas en garde à vue. Mais il n'y a aucun élément pour établir un lien avec Daech à ce stade", a-t-on encore ajouté. 

"Plusieurs témoins rapportent qu'elle a dit que c'était Allah qui lui demandait de faire ça, qu'ils étaient tous des mécréants, et qu'elle voulait que la police la tue", avait déjà déclaré dimanche soir le procureur de Toulon Bernard Marchal. La perquisition du domicile de la jeune femme, qui vit seule dans un studio de Saint-Mandrier (Var), n'a permis de trouver "qu'un vieux Coran et un drapeau algérien" selon le procureur. Son ordinateur a été saisi par les enquêteurs.

Une agresseuse "malheureuse dans la vie". En garde à vue, l'agresseuse "a du mal à expliquer son passage à l'acte qu'elle a décidé le matin. Elle a dit qu'elle était malheureuse dans la vie", a-t-on poursuivi de même source, rappelant qu'elle n'était pas connue pour des faits de violence ou pour radicalisation.