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Dermatose nodulaire contagieuse : pourquoi l'abattage des bovins reste recommandé ?

Noémie Loiselle . 1 min

Fin juin, la France a connu ses premiers cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie qui touche les bovins. Pour y faire face, le gouvernement a décidé de mettre en place un protocole pour les élevages concernés. Les autorités préconisent donc un abattage total des animaux dans le foyer d'infection.

La lutte contre la DNC (dermatose nodulaire contagieuse) se poursuit. Les autorités veulent limiter la propagation de cette maladie qui touche les bovins et dont les premiers cas sont apparus en France fin juin. Le gouvernement met en place un protocole pour les élevages concernés. Pour cela, un abattage total des animaux dans le foyer d'infection et une vaccination obligatoire dans la zone autour ont été imposés. Inacceptable pour certains agriculteurs qui refusent la mise à mort de leurs bêtes.

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"C'est plus qu'un outil de travail qu'on détruit"

Dans une exploitation de Rumilly, en Haute-Savoie, l'ensemble du troupeau, 36 vaches et 14 génisses, va être abattu. Une décision jugée démesurée et inhumaine par plusieurs éleveurs, selon Stéphane Gallet, porte-parole de la Confédération Paysanne.

"C'est plus qu'un outil de travail qu'on détruit, c'est aussi tout un patrimoine familial et culturel. On est en train d'abattre des races à faible effectif, des animaux qui sont engagés dans des filières de valorisation. Puis ça met à mal surtout le revenu des paysans qui sont impactés", déplore-t-il. 

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"Une course contre la montre"

Selon le syndicat, d'autres alternatives existent, notamment l'abattage partiel des animaux malades et atteints. "On a eu des propositions concrètes de quarantaine, de plan vaccinal, d'une surveillance accrue vétérinaire des élevages et d'un arrêt total des mouvements d'animaux dans le secteur concerné", détaille Stéphane Gallet. 

Mais pour la vétérinaire Jeanne Brugère-Picoux, le protocole d'abattage reste indispensable pour limiter la propagation de cette maladie très contagieuse. "C'est une course contre la montre. C'est une maladie transmise par des vecteurs qui sont des mouches hématophages, la mouche charbonneuse ou les taons. On ne peut pas gérer la désinsectisation, il y aura toujours des insectes qui seront porteurs de ce virus", explique-t-elle. 

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En Savoie, la vaccination des bovins a débuté ce vendredi, mais l'immunité ne sera effective qu'au bout de 21 jours.