La famille Biba accompagnée du maire de Privas. 1:28
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Jean-Luc Boujon, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Sa prestation a ému les personnes présentes à la cérémonie du 11-Novembre. À Privas en Ardèche, une jeune Albanaise de 9 ans, menacée d’expulsion avec sa famille, a chanté "La Marseillaise" a cappella devant le préfet, qui a ensuite décidé de régulariser la famille. Europe 1 a rencontré la jeune fille, Enkeleda, et le maire de la ville Michel Valla.

C'est la belle histoire de ce début de semaine. Le 11 novembre dernier, lors de la commémoration de l’Armistice à Privas en Ardèche, une jeune Albanaise de 9 ans, menacée d’expulsion avec sa famille, a chanté La Marseillaise a cappella devant le préfet... qui a décidé de régulariser la famille, par ailleurs très bien intégrée. Europe 1 s'est rendue auprès de cette famille, dont la jeune fille a chanté seule au micro devant des centaines de personnes vendredi dernier.

Une interprétation qui a ému l'assistance, et le préfet

Enkeleda Biba, 9 ans, a vaincu sa peur pour réussir à chanter l'hymne national français, dont elle rejoue quelques notes au micro d'Europe 1. "Je tremblais un peu", reconnaît la jeune Albanaise. "Il y avait les pompiers, la gendarme, et j'avais un peu peur. Beaucoup de gens sont venus me voir et m'ont dit 'T'as bien chanté', et du coup, je ne faisais que dire merci", confie Enkeleda.

Son interprétation a ému toute l'assistance, y compris le préfet de l'Ardèche qui, quelques jours plus tard, a annoncé que la famille Biba allait être régularisée. Ces Albanais réfugiés en France depuis quatre ans faisaient pourtant l’objet d’une OQTF depuis juillet.

Une famille exemplaire

Mais, depuis des mois, les habitants de la région se mobilisent pour montrer l’exemplarité de cette famille. "'La Marseillaise' était un moyen de faire entendre qu'il y a des familles et des enfants en mesure de s'intégrer parfaitement par l'intermédiaire d'un hymne national", explique Michel Valla, le maire de Privas.

"Cette famille mérite vraiment que les parents travaillent", ajoute-t-il, soulignant que "le père est employé dans une entreprise de maçonnerie et la mère fait des ménages. Ce sont des gens qui ont une grande envie de s'intégrer", convient-il. La régularisation de cette famille devrait intervenir dans les jours qui viennent.