Après un faux meurtre sur TikTok, deux adolescentes devant le juge

Les deux jeunes filles auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre".
Les deux jeunes filles auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre". © Kenzo Tribouillard / AFP
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Europe 1 avec AFP
Les deux jeunes filles avaient envoyé des messages du type "J'ai le corps" à des destinataires inconnus avant de publier leurs réponses sur TikTok. Certains d'entres eux avaient donné l'alerte. Les deux adolescentes auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre". 

Deux adolescentes de 15 et 17 ans des Alpes-Maritimes vont être convoquées devant un juge pour enfants après leur participation à un défi sur le réseau social TikTok faisant croire à leur implication dans un meurtre, a-t-on appris samedi de source judiciaire. En avril, dans le cabinet du juge, ces deux jeunes filles vivant dans la région de Grasse auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre", a précisé Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. Un délit pour lequel elles encourent en théorie jusqu'à deux ans de prison.

Le défi auquel elles ont participé consistait à envoyer des SMS à des destinataires inconnus du type "T'es où ? J'ai le corps". Puis, explique le quotidien Nice Matin, qui a révélé cette information, le jeu consistait à publier les réponses de ces destinataires sur le réseau social TikTok. 

Certains destinataires avaient lancé l'alerte

Problème pour les jeunes filles : "Certains destinataires ont lancé l'alerte, et cela a mis en œuvre les moyens de la gendarmerie pour identifier les auteurs" des textos, explique Fabienne Atzori. Lorsque ces faits se sont produits, en début de semaine, les gendarmes des Alpes-Maritimes ont ainsi été amenés à intervenir, en pleine nuit, au domicile des jeunes filles, qui utilisaient leur propre téléphone portable pour ce canular, et étaient donc facilement identifiables. 

"Une alternative aux poursuites, du type stage de citoyenneté, nous semblait une réponse insuffisante. La convocation devant un juge permettra de remettre les choses à leur place", a estimé Fabienne Atzori, précisant que cette réponse pénale aurait pu être plus sévère avec une convocation devant le tribunal pour enfants.