Après Mayotte, Emmanuel Macron se rendra sur l'île de la Réunion où l'épidémie de Chikungunya continue de faire rage

Emmanuel Macron débute sa visite de cinq jours dans l'Océan Indien. Première étape à Mayotte, quatre mois après le passage de Chido. Et dès ce lundi soir, il sera à La Réunion, une île confrontée au Chikungunya. Depuis huit mois et le début de l'épidémie, 100.000 Réunionnais ont été touchés, près 10% de la population. Au-delà de la situation sanitaire, c'est aussi une catastrophe économique.
C'est presque un mini-Covid sur l'île de La Réunion. L'épidémie de Chikungunya dure depuis huit mois sur l'île. 58% d'hospitalisation en plus et surtout un doublement des arrêts maladies. Gérard Lode, dans son restaurant de neuf salariés, doit donc s'adapter : "Quand les salariés sont absents, je prends la place de deux ou trois salariés. Mon fils les remplace ".
Mais le plus embêtant, c'est sa terrasse, totalement vide : "Les gens sortent très peu parce qu'ils ont peur de tous les moustiques qui sont dans l'air. Donc, j'ai une jauge de 50 couverts. Mais quand vous voyez des services où vous faites entre deux et six couverts, vous êtes déficitaire".
"Il y a urgence"
Économie à l'arrêt, épidémie qui continue et donc carte postale qui pourrait effrayer les touristes. C'est ce que craint Patrick Serveaux, pour l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie : "Il y a urgence. C'est en ce moment les réservations pour les prochaines vacances. Au mois de juillet et août, c'est 80% de notre clientèle et si nous ne communiquons pas de manière positive, il est sûr que la clientèle ne viendra pas à La Réunion".
Alors pour sauver les meubles, les syndicats de patrons réclament un étalement des cotisations sociales. Cela fera partie des demandes soumises à Emmanuel Macron.