Chikungunya : 12 foyers de transmission et une trentaine de cas de contamination signalés dans l'Hexagone

Après des mois d'épidémie à La Réunion, le chikungunya s'installe en métropole. La maladie transmise par le moustique-tigre circule à un niveau jamais vu à cette période de l'année. Douze foyers de transmission du chikungunya sont désormais recensés, pour une trentaine de cas au total, selon le dernier bilan de Santé publique France. Comment expliquer une telle hausse du nombre de cas cette année ?

Des "infections importées"

Le nombre de cas exceptionnellement élevé de chikungunya en métropole cette année s'explique en partie par la très forte épidémie qui a touché La Réunion et Mayotte. Des centaines de voyageurs revenus de ces zones étaient porteurs du virus. En cause : des infections importées, que des personnes n'ayant pas voyagé peuvent contracter et qui peuvent les rendre malades, explique Lionel Chanaud, chargé de surveillance pour l’EID Méditerranée, organisme de lutte contre le moustique.

"Un voyageur qui part à La Réunion, à son retour, s’il a été piqué par un moustique quelques jours avant de rentrer, peut développer le virus ici. Il pourra alors être piqué à son tour et transmettre le virus à un moustique local. Ces moustiques locaux seront ensuite capables de le retransmettre à d’autres personnes alentour", a-t-il expliqué.

Les fortes chaleurs ont accéléré le développement des moustiques-tigres

Par ailleurs, les fortes chaleurs que l’on a connues en métropole ont accéléré le développement des moustiques-tigres. Mais "nous avons notre rôle à jouer", rappelle Lionel Chanaud, qui recommande à tous ceux qui ont un balcon ou un jardin d’éviter les eaux stagnantes, dans lesquelles se développent les larves. Il faut penser à vider les arrosoirs, les brouettes et autres coupelles de pots de fleurs.