Après les villes, les rodéos gagnent la campagne : Prévention et répression aux côtés des forces de l’ordre

Un phénomène présent dans les quartiers sensibles, les rodéos sauvages, se répand désormais dans les zones rurales. Dérapage, accélération, le tout dans un vacarme assourdissant.

L'an dernier, les forces de l'ordre ont dû intervenir plus de 40.000 fois sur tout le territoire. C'est trois fois plus qu'en 2017 des interventions jusque dans les campagnes.

Exemple sur la base nautique de Rieulay, dans le Nord, où ces rodéos viennent perturber la quiétude des des vacanciers.  Guido Gherardini est l'élu en charge de la sécurité à Rieulay : "Les motos, les quads, c'est peut-être l'interdit qui les intéresse. Se faire poursuivre par des policiers, ça monte un petit peu l'adrénaline. De toute façon, dès que le temps s'y prête, ça pose un problème".

La police montée en renfort

Face à ce phénomène, la police, à cheval, mène des contrôle inopiné. Pierre Azzopardi, sous-préfet de Douai, détaille leur tactique. "La brigade équestre est tout à fait adaptée pour intervenir en milieu accidenté comme celui-ci. Ce sont souvent des jeunes qui se rassemblent, qui viennent perturber la circulation des piétons ou des vélos. Ils viennent endommager les pistes", assure-t-il.

Et puis les rodéos ont un impact environnemental dans ce milieu naturel protégé. François Gaillard, commissaire divisionnaire, analyse ce fléau : "Il faut y être présent, il faut montrer qu'il n'y a pas de zone de non-droit en cette matière. On a affaire à des gens qui n'en ont pas véritablement conscience, donc on est obligé de passer par la répression et par la verbalisation".

15.000 euros d'amende, retrait de 6 points sur le permis et engin mis en fourrière. Les auteurs des rodéos encourt une peine d'un an de prison.