Antiterrorisme : Cazeneuve veut des "forces d'intervention rapide" prêtes à agir partout en France

© JEAN AYISSI / AFP
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Le ministre de l'Intérieur souhaite pouvoir disposer de "forces d'intervention rapide" à vingt minutes de n'importe quel point du pays. 

L'objectif fixé par le ministère de l'Intérieur est ambitieux, et sera sans doute parfois compliqué à mettre en oeuvre. Car Bernard Cazeneuve, révèle Le Figaro, "exige qu'il y ait des forces d'intervention rapide à 20 minutes maximum de distance de n'importe quel point du pays afin de pouvoir riposter à une attaque" éventuelle. 

Des unités aptes à neutraliser n'importe quel commando de tueurs. Au mois de février, le ministre de l'Intérieur a encore rappelé que la menace terroriste pèse "sur l'ensemble du territoire national et non seulement en région parisienne". C'est à ce titre que son ministère entreprend de muscler le dispositif antiterroriste en province. Les brigades anticriminalité (BAC) de la police nationale et les pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) recevront donc 300 fusils d'assaut allemands HK G36, capables de transpercer des gilets pare-balles semblables à ceux que portaient les frères Kouachi. L'objectif étant, explique Le Figaro, de permettre à ces unités de neutraliser n'importe quel commando de tueurs en attendant du renfort. 

Le renseignement territorial est également renforcé en province. Outre cet armement supplémentaire, la place Beauvau veut aussi resserrer les filets du renseignement dans les régions. Le gouvernement souhaite notamment améliorer l'arsenal des moyens des services de renseignement. Ainsi, les effectifs du Service central du renseignement territorial ont significativement augmenté en un an et près de 2.400 agents "labourent la province pour collecter et raffiner des signaux dits de basse intensité" assure le quotidien.