La présidente de l'Assemblée nationale a accusé le triple candidat à la présidentielle de lui avoir mis "une nouvelle cible dans le dos". 1:24
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Alexis Delafontaine avec AFP / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP // Andrea Savorani Neri / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi l'"absurde police des mots" de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui avait accusé le leader de La France insoumise d'avoir utilisé à son encontre le terme "camper", référence selon elle aux camps de concentration.

"Avec Braun-Pivet, la dégradation de la polémique politique atteint des niveaux jamais vus (...) Elle attribue au mot 'camper' un contenu antisémite. Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion pour détourner l'attention de sa grave faute politique", a réagi sur X (anciennement Twitter) Jean-Luc Mélenchon, qui critique Yaël Braun-Pivet pour son "soutien inconditionnel à Israël" lors d'une visite pendant le week-end à Tel-Aviv.

"C'est très grave"

Un peu plus tôt sur France Inter lundi, la présidente de l'Assemblée nationale a accusé le triple candidat à la présidentielle de lui avoir mis "une nouvelle cible dans le dos", lorsqu'il lui a reproché dimanche de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza. "Pas au nom du peuple français !", avait-il estimé.

"Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue qu'effectivement le mot 'camper' n'a pas été choisi par hasard et que le fait que je favorise les massacres, c'est à nouveau une nouvelle cible qu'on me met dans le dos", a expliqué Yaël Braun-Pivet sur France Inter. "C'est très grave".

"Je ne comprends pas pourquoi c'est l'identité juive qui ressort : je suis Française, je ne suis pas pratiquante, je ne suis pas croyante, mais certains ne voient plus que ça", a-t-elle déploré.