Amputé à la suite d'une fusillade, il affirme trouver sa photo sur des paquets de cigarettes

Cet homme a reconnu sa jambe, amputée en haut de la cuisse, sur des paquets de cigarettes, où elle illustre l'avertissement "fumer bouche vos artères".
Cet homme a reconnu sa jambe, amputée en haut de la cuisse, sur des paquets de cigarettes, où elle illustre l'avertissement "fumer bouche vos artères". © AFP
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avec AFP , modifié à
Un homme amputé d'une jambe a affirmé avoir découvert une photo de son moignon sur des paquets de cigarettes, où elle illustre un avertissement contre le tabagisme. 

Un Albanais amputé d'une jambe à la suite d'une fusillade affirme avoir découvert une photo de son moignon sur des paquets de cigarettes, où elle illustre un avertissement contre le tabagisme, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Cet homme a reconnu sa jambe, amputée en haut de la cuisse, sur des paquets de cigarettes, où elle illustre l'avertissement "fumer bouche vos artères", alors qu'il a été blessé dans une fusillade intervenue en Albanie en 1997, a expliqué Me Antoine Fittante, confirmant une information du Républicain lorrain.

"Il est profondément atteint dans sa dignité", souligne son avocat

"Ce n'est pas une question d'argent. Il souhaite le retrait de cette photographie. Il est profondément atteint dans sa dignité", a insisté Me Fittante. Selon son client, la photo a été prise lorsqu'il a consulté dans un centre orthopédique pour être appareillé. Mais la Commission européenne a indiqué qu'"il n'existe que 42 photos au total qui sont validées et imprimées sur les paquets de cigarettes". Or, "ce sont les mêmes qui circulent depuis 2014", soit bien avant la date de la consultation.

"Nous disposons de l'identité, de l'accord et des droits pour toutes les personnes photographiées"

Interrogée par Le Parisien, elle s'est montrée encore plus ferme : "Nous disposons de l'identité, de l'accord et des droits pour toutes les personnes photographiées pour cette campagne (anti-tabagisme). Au vu des informations dont nous disposons, nous pouvons affirmer sans aucun doute que cet individu n'en fait pas partie", tranche-t-elle. "Il faudra bien qu'on me justifie que cette photographie date de 2014 et qu'elle ne concerne pas mon client", a rétorqué Me Fittante.
"Qu'on nous soumette (le cliché) original pour qu'on le soumette à une expertise", a-t-il ajouté.