Aisne : des milliers de poissons asphyxiés par un rejet d'une usine du géant sucrier Tereos

Cette pollution n'a pas affecté la distribution de l'eau potable dans le département de l'Aisne et de l'Oise, a affirmé la préfecture de l'Aisne.
Cette pollution n'a pas affecté la distribution de l'eau potable dans le département de l'Aisne et de l'Oise, a affirmé la préfecture de l'Aisne. © AFP
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avec AFP
Les poissons de la rivière Oise ont été asphyxiés à cause d'une pollution de matière organique due à une fuite sur une conduite de l'usine Tereos. 

Des milliers de poissons de la rivière Oise dans l'Aisne sont morts depuis vendredi à cause d'une pollution de matière organique due à une fuite détectée sur une conduite dans une usine du géant sucrier Tereos, ont indiqué jeudi des sources concordantes.

Cet épisode de pollution est "directement lié à un incident survenu sur le site de la sucrerie Tereos d'Origny-Sainte-Benoite", a indiqué la préfecture de l'Aisne dans un communiqué, confirmant une information du Courrier Picard.

Une matière organique complètement diluée jeudi. "Une vanne automatique située sur un poste de chargement des camions de vinasse (fertilisant naturel biosourcé issu de la betterave) a connu une fuite, déversant 20 à 30 m³ de matière organique dans un bras de l'Oise", a relaté cette source. "Elle a consommé l'oxygène pour se dégrader dans l'eau et on a atteint des taux de 0 mg d'oxygène par litre d'eau sur la rivière Oise et a asphyxié les poissons sur 30 km en aval", a expliqué Jean-François Alavoine, inspecteur de l'environnement pour l'Agence française de la biodiversité. La matière organique s'était complètement diluée jeudi.

Pas d'incidence sur la distribution d'eau potable. "Au vu de l'analyse de la situation, il n'y a ni incidence sur la distribution de l'eau potable dans le département de l'Aisne et de l'Oise, ni impact sur les activités nautiques", a affirmé la préfecture, précisant que Tereos a contacté une entreprise pour procéder à l'enlèvement des poissons sur les zones de la rivière "impactées par cette pollution". En outre, "l'origine biologique des pollutions n'entraîne pas la prise de mesures interdisant la pêche". Les estimations précises du nombre d'individus morts sont en cours, mais elles pourraient atteindre des dizaines de tonnes, selon Jean-François Alavoine.