Oise : la façade de la maison de surveillants pénitentiaires incendiée, une enquête ouverte

Le parquet de Beauvais et la préfecture de l'Oise confirment que l'incendie de la façade d'une habitation occupée par deux agents pénitentiaires s'est produit dans la nuit de lundi à mardi à Liancourt, et qu'il n'a pas fait de victimes. Le parquet a ouvert une enquête.
La façade d'une habitation occupée par deux agents pénitentiaires a été incendiée dans la nuit de lundi à mardi à Liancourt dans l'Oise, sans faire de victimes, a-t-on appris auprès du parquet de Beauvais et de la préfecture, confirmant une information de BFMTV.
"Aucun blessé" dans cet incendie
Les gendarmes sont intervenus "après avoir été informés qu'un départ de feu avait été constaté sur la façade d'une maison, dans laquelle deux locataires sont surveillants pénitentiaires", a déclaré le parquet à l'AFP. Une "forte odeur d'essence" a été relevée sur cette façade, a-t-il précisé, ajoutant qu'il n'y avait eu "aucun blessé".
Le parquet a ouvert une enquête pour "dégradation d'un bien par un moyen dangereux pour les personnes commise en raison de la qualité de personnes dépositaires de l'autorité publique". Elle a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Clermont. L'incendie, qui a noirci la façade, a pu être maîtrisé avant l'arrivée des secours, selon la préfecture de l'Oise.
Après la série d'attaques contre des prisons
Dans l'enquête sur les récentes attaques contre des prisons et des agents pénitentiaires à travers toute la France, 21 suspects âgés de 15 à 37 ans, sans antécédent judiciaire ou inscrits dans la criminalité organisée, ont été mis en examen le 2 mai. L'information judiciaire ouverte par la Junalco pour notamment association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits et tentative de meurtre en bande organisée porte sur une quinzaine d'actes perpétrés à partir du 13 avril.
Le parquet de Beauvais précise mardi que, si un "lien factuel" existe avec ces attaques en raison du profil de certains occupants de la maison visée, il n'y a pas de "lien procédural" pour l'heure entre l'enquête sur ce sinistre et celle menée par la Junalco.