Airbus en faveur de boîtes noires éjectables après Egyptair

Les boîtes noires de l'appareil d'Egyptair n'ont toujours pas été retrouvées.
Les boîtes noires de l'appareil d'Egyptair n'ont toujours pas été retrouvées. © AFP
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avec Reuters , modifié à
Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver les boîtes noires de l'appareil Egyptair, Airbus continue de militer pour des enregistreurs éjectables.

Le crash de l'avion de la compagnie aérienne EgyptAir, dont les enregistreurs n'ont toujours pas été retrouvés, milite en faveur de "boîtes noires" capables d'être éjectées avant un accident, estime Charles Champion, vice-président d'Airbus pour l'ingénierie.

Un signal de détresse. Des enregistreurs éjectables (ou "déployables") se sépareraient de la queue de l'avion lors de la dislocation de l'appareil pour aller flotter à la surface de la mer en émettant un signal de détresse. La recherche des enregistreurs de vol de l'Airbus A320 d'Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée le 19 mai dernier avec 66 personnes à bord s'effectuent dans des eaux dont la profondeur peut atteindre 3.000 mètres. Les "boîtes noires" sont conçues pour émettre des signaux acoustiques pendant 30 jours après une catastrophe. Les équipes de recherche ont désormais moins de trois semaines pour les repérer.

Dans les cartons depuis quelques années. "Si nous avons un enregistreur déployable, il sera beaucoup plus facile à trouver", a déclaré Charles Champion lors d'une rencontre avec la presse. "Nous y travaillons". Recommandée par les enquêteurs après le crash d'un A330 d'Air France en 2009, l'idée a resurgi après la disparition du vol 370 de Malaysia Airlines en mars 2014. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a demandé à ce que les données clés d'un vol soient récupérables "en temps utile" sur les avions livrés après 2021. Mais la façon d'atteindre cet objectif sera laissée au choix des compagnies aériennes et des constructeurs aéronautiques, qui pourront utiliser des enregistreurs éjectables ou tout autre moyen technique.

Un risque supplémentaire ? Les enregistreurs éjectables sont depuis longtemps utilisés dans l'armée. Mais certains ont exprimé des doutes sur leur utilisation sur les avions civils, faisant valoir qu'ils pourraient se déployer de façon accidentelle et constituer une nouvelle source de risque.