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Airbnb : des squatteurs investissent les logements et changent les serrures, un cauchemar pour les propriétaires

Europe 1 avec Antoine Bienvault - Mis à jour le . 1 min

C’est devenu le cauchemar des propriétaires. Depuis quelques temps maintenant, des squatteurs utilisent la plateforme Airbnb pour poser leurs valises dans les logements et en changer les serrures. Une technique redoutable et difficile à anticiper. D’autant plus que la loi française empêche l'expulsion d’un squatteur qui utilise ce système.

Un phénomène qui serait en forte hausse ! Plusieurs squatteurs se servent de la plateforme de location Airbnb pour s'installer dans des logements et en changer les serrures. Plusieurs propriétaires ont récemment fait part de leurs mésaventures et sont désormais dans l'incapacité de rentrer dans leur logement. Il faut dire que la technique de ces squatteurs est redoutable et difficile à anticiper.

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La loi française protège les squatteurs

Le principe est simple, le squatteur loue d’abord un logement sur la plateforme Airbnb en se faisant passer pour un vacancier. Une fois installé dans l’appartement ou la maison, il change alors la serrure à l’insu du propriétaire qui ne peut donc plus accéder au logement. Et c’est là que le cauchemar commence. Car, selon la loi française, il est presque impossible d’expulser un squatteur qui utilise cette technique, comme l’explique Théo Berthet, responsable des acquisitions chez Squat Solutions.

"Quelqu’un qui squatte un appartement via Airbnb n’est pas rentré dans le bien par voie de fait. Une voie de fait, qu’est-ce que c’est ? C’est une ruse, une violence physique ou verbale, ou une effraction. Il est rentré légalement. Donc, pour pouvoir demander l’expulsion rapide des squatteurs, il faut prouver cette fameuse voie de fait. Et ce n’est pas possible si les occupants n’ont pas cassé la porte", précise-t-il au micro d’Europe 1.

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Pour le propriétaire, il n’y a alors pas d’autre choix que d’entamer des procédures d’expulsion qui peuvent prendre des mois, voire des années. Et attention, si cela vous arrive, ne soyez pas tenté de vous faire justice vous-même. Car, si le squatteur dépose plainte, vous risquez jusqu’à 3 ans de prison et 30.000 euros d’amende pour violation du domicile.