Airbags Takata : rush dans les garages avant les vacances d’été
Le scandale des airbags Takata refait surface : 800 000 voitures supplémentaires sont rappelées en France, portant le total à plus de 2 millions. Les garages, débordés, tentent de rassurer des automobilistes inquiets face au nombre de décès causés par ces appareils, susceptibles d'exploser sous l'effet de la chaleur.
Le scandale des airbags Takata prend encore un peu plus d’ampleur. Cette semaine, le gouvernement a annoncé l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires, soit 1,7 millions de voitures en tout concernée par cette mesure de "stop drive".
En cause : ces airbags qui parfois explosent, projetant des pièces de métal à toute vitesse sur le conducteur et le passager avant du véhicule. Le gouvernement français a déjà recensé 18 décès dont 16 en Outre Mer et 25 personnes blessées. Dernier accident en date : à Reims, le 11 juin dernier, une femme de 36 ans est morte. Alors dans les garages des différentes marques concernées, ça se bouscule pour faire changer au plus vite ces airbags Takata.
"On a environ deux mois de rendez-vous en avance"
"Ça n'arrête pas, donc le téléphone n'arrête pas de sonner, les gens nous sollicitent". Depuis trois mois, Claude Wollenschlaeger, gérant du garage Citroën de Schiltigheim, est débordé par les remplacements d'airbags Takata. "Oui, il y a beaucoup d'attentes. On a environ deux mois de rendez-vous en avance. Tout le monde est inquiet. Donc on fait au mieux, mais on ne peut pas faire pour ce qu'on absorbe actuellement."
Ce matin, Cécile peut enfin amener sa DS3 au garage. "D'ici une demi-heure, vous pourrez repartir avec le véhicule. Rassurée ? 'Oui. Voilà. Parce qu'on en parlait beaucoup quand même. Oui, je préférais anticiper. Depuis une quinzaine de jours, on nous a dit qu'il fallait quand même les immobiliser. J'ai utilisé les voitures de mes parents'".
C'est Sébastien, mécanicien, qui s'occupe à temps plein du remplacement des airbags. "Tous les jours, il y en a 5-6 qui rentrent à peu près. Les gens veulent être assurés, ils ne veulent pas d'accident, ils veulent être en sécurité dans le véhicule. Un airbag sert à protéger une personne, ça ne sert pas à tuer une personne".
Sébastien sait que sa charge de travail va encore augmenter dans les prochains mois, alors que de plus en plus de véhicules sont concernés par ce stop-drive.