«Ah non, surtout pas !» : les Français opposés à la nomination d'un Premier ministre socialiste
Alors que le futur de François Bayrou semble désormais fixé, la classe politique se tourne désormais sur le prochain locataire de Matignon. Mais la possibilité d'un Premier ministre socialiste laisse de marbre bon nombre de Français. En Isère, ils sont nombreux à s'y opposer.
Il ne reste que 3 jours avant le vote de confiance demandé par François Bayrou. Lundi, les députés auront dans leurs mains l'avenir du Premier ministre. Et alors qu'il n'y a que peu de suspense sur le déroulé de la journée de lundi, les regards se tournent déjà vers le successeur du maire de Pau à Matignon.
L'idée d'un Premier ministre socialiste fait son chemin. Une idée qui déplaît grandement à nombre de Français, à l'image de Christophe, 55 ans, agent de sécurité. "Ça me fait peur. On a déjà beaucoup de social en France. Et, avec les socialistes, on va se retrouver avec encore plus de social. Donc beaucoup plus de personnes qui vont arriver en France illégalement, qui vont rester chez nous. Nous les frais médicaux, on est obligé de payer. Ces gens-là ne vont rien payer. Nous on cotise. Ces gens-là, ils ne cotisent rien du tout et on leur paie tout. Donc, non, je ne suis pas d'accord", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Ils vont nous mettre des taxes, tout surtaxer"
"Je ne veux pas d'Olivier Faure à la tête du gouvernement. Je ne le connais pas trop mais je n'ai pas envie de la connaître, ça ne m'intéresse pas", conclut-il. Même réaction épidermique chez Laurent, chef d'entreprise. "Ah non, surtout pas! Les socialistes? C'est le pire de tout je pense! Ils vont nous mettre des taxes, tout surtaxer, plus de TVA. Ils vont prendre de partout. Ce sera une horreur", juge-t-il.
Pour Thierry et Chantal, ce serait même le pire choix au vu de la dette actuelle de la France. "Les Socialistes je pense, ne sont pas les mieux placés pour régler le problème de la dette. Parce que, à part donner de l'argent aux gens, leur faire croire qu'on dépense sans compter, ce qu'on fait depuis 30 ans, que font-ils ? Maintenant, on se retrouve dans un pays du tiers-monde", regrette Chantal.
Un parti jugé incapable de résoudre les problèmes de la France
"C'est compliqué : ils ont un passé qui n'est pas favorable à la réduction de la dette. Ne serait-ce que les retraites, les 35 heures... Tout ça, c'est du passif socialiste. Et ce sont des choses qui, aujourd'hui, coûtent cher à la France", ajoute de son côté Thierry.
Un rejet confirmé par un récent sondage, qui créditait les socialistes de seulement 15% des intentions de vote en cas de législatives anticipées.