Affaire Théo : "j'attends la justice de pied ferme"

Un rassemblement avait lieu samedi devant le tribunal de Bobigny pour appuyer la demande de Théo (illustration).
Un rassemblement avait lieu samedi devant le tribunal de Bobigny pour appuyer la demande de Théo (illustration).
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M.Be avec Pierre Herbulot , modifié à
Neuf mois après son interpellation musclée à Aulnay-sous-Bois, Théo souffre encore de séquelles. Il attend désormais de la justice une décision "exemplaire" pour les quatre policiers.

Il prend la parole pour la première fois publiquement depuis sa sortie de l'hôpital : Théo, 22 ans, accuse quatre policiers de l’avoir violé avec une matraque télescopique lors de son interpellation le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Aujourd'hui, il assure souffrir encore de séquelles. 

"J’ai connu des meilleures formes". "Dire que ça va mieux, ça serait un grand mot, j’ai connu des meilleures formes", affirme au micro d’Europe 1 le jeune homme, qui précise : "j’ai toujours ma poche, et j’ai toujours mal aux fesses." Théo a en effet subi une déchirure anale de 10 centimètres et une perforation du colon, qui l’obligent à porter une poche, peut-être à vie, comme il le racontait à L’Obs en juin.

Une "décision ferme" de la justice. Désormais, Théo attend une réponse de la justice après le viol qu’il assure avoir subi des quatre policiers. "Je fais front mais j’attends la justice de pied ferme (…) On espère une décision ferme et exemplaire pour les quatre policiers", affirme le jeune homme. Les quatre policiers présents lors de son interpellation ont été mis en examen. Seul un est mis en cause pour viol, et il a été entendu pour la première fois cette semaine. Les trois autres policiers sont quant à eux poursuivis pour violences volontaires en réunion.

Un rassemblement de 300 personnes a par ailleurs eu lieu samedi devant le tribunal de Bobigny pour demander "justice pour Théo", en présence du jeune homme, et pour "toutes les victimes de violences policières".