Le bras de fer est engagé entre Didier Gailhaguet et le ministère des Sports. 1:25
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Corinne Boulloud , modifié à
Le président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, a défendu mercredi sa position après les révélations sur les violences sexuelles dans le monde du patinage. Il assure être "un homme clean", alors que la ministre des Sports Roxana Maracineanu souhaite obtenir sa démission.

Didier Gailhaguet, pourtant de plus en plus fragilisé, s'est défendu mercredi selon le principe connu de "la meilleure défense, c'est l'attaque". Soupçonné d'avoir couvert les agissements de Gilles Beyer, ancien entraîneur de Sarah Abitbol accusé de viols et d'agressions sexuelles, le président de la Fédération des Sports de glace (FFSG) a martelé qu'il ne démissionnerai pas, comme le lui demande la ministre des Sports Roxana Maracineanu, taxée par lui de "ministre moralisatrice". Elle lui a répondu, parlant de dysfonctionnements dans cette fédération qui ne pourront être résolus que par un départ du président. Maintenant qu'il s'est exprimé, que va t-il se passer ?

Il va falloir attendre le résultat de l’enquête de l’inspection générale déclenchée par le ministère des Sports. Didier Gailhaguet l’a dit et redit, des conclusions de ce rapport dépendra son avenir à la tête de la FFSG. Pour l’heure, il reste aux commandes du navire en pleine tempête.

Enquête administrative, puis procédure de retrait ?

Et le bras de fer est engagé avec son ministère de tutelle, entre un Didier Gailhaguet, au courant de rien selon ses dires, qui estime que pour être démissionnaire il faudrait avoir commis une faute - ce qu’il estime ne pas être le cas -, et une ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui a le soutien du gouvernement et de l’Elysée dans son action pour faire éclater toute la vérité sur les graves dysfonctionnements de cette fédération.

Cette action passe par une enquête administrative et potentiellement par une procédure de retrait de la délégation à la fédération. L’avocat de la Fédération, maître Guy Parisse, avançait déjà hier qu’il n’était pas sûr que le Conseil d’Etat valide ce retrait pour des faits vieux de 30 ans. Une option pourtant possible en cas d’atteinte à l’ordre public ou à la moralité publique.