Affaire Kenzo lors du match AC Ajaccio-Marseille : trois supporters jugés en août

Kenzo
Le petit Kenzo (au milieu de la photo) aurait subi des violences lors du match Marseille-Ajaccio. © Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
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Europe 1 avec AFP / Crédits photo : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
Le procureur de la République d'Ajaccio a annoncé que trois supporters de l'AC Ajaccio vont être jugés après "l'agression" du petit Kenzo et sa famille en marge du match entre le club corse et l'Olympique de Marseille. La garde à vue d'un quatrième supporter, soupçonné un temps d'avoir mis le feu au maillot de l'OM arraché au père de Kenzo, avait été levée mardi

Trois supporters de l'AC Ajaccio vont être jugés pour "violences aggravées" le 25 août pour l'agression du petit Kenzo et sa famille en marge du match entre le club corse et l'Olympique de Marseille le 3 juin, a indiqué mercredi le procureur d'Ajaccio. "Les trois mis en cause, âgés d'une vingtaine d'années, inconnus de la justice (...), se verront remettre une convocation" mercredi après-midi pour être jugés par le "tribunal correctionnel d'Ajaccio le 25 août à 10h30", a précisé dans un communiqué Nicolas Septe, le procureur de la République d'Ajaccio. Ils seront poursuivis pour "violences aggravées au sein d'une enceinte sportive et extorsion par violence du maillot commise sur le père de Kenzo". 

 

"Bousculé dans la loge"

"Un placement sous contrôle judiciaire prévoyant une interdiction de fréquenter une enceinte sportive sera également requis", a indiqué le magistrat. La garde à vue d'un quatrième supporter, soupçonné un temps d'avoir mis le feu au maillot de l'OM arraché au père de Kenzo, avait été levée mardi "sans qu'il ait pu être établi ou même corroboré le fait que ce maillot a effectivement été brûlé, comme cela avait été initialement rapporté", a ajouté le magistrat. Les trois mis en cause "ont tous donné une version des faits (...) en très net retrait avec les déclarations constantes des victimes, notamment s'agissant des coups portés sur le père de Kenzo", a souligné Nicolas Septe, en précisant que "le jeune Kenzo a maintenu avoir été 'bousculé' dans la loge". 

"Retentissement traumatique avéré"

"Ils nient en particulier avoir commis une quelconque violence sur le jeune Kenzo", l'un des protagonistes admettant néanmoins "que le ton employé à l'égard du père" et "leur comportement" avaient pu "impressionner et choquer Kenzo et son frère", détaille le procureur. "Les examens médicaux réalisés sur les victimes" font état "d'un retentissement traumatique avéré et d'une incapacité totale de travail (ITT) allant de 1 à 2 jours sur le père de Kenzo, Kenzo, son frère et leur mère", a encore précisé le procureur.  Kenzo, jeune supporter de huit ans de l'Olympique de Marseille, atteint d'un cancer au cerveau, avait été invité le 3 juin en Corse pour réaliser son "rêve" de rencontrer des joueurs du club de Ligue 1. Cette affaire a suscité des réactions jusqu'au président Emmanuel Macron, qui a demandé des sanctions "claires et fortes". La Ligue de football professionnel (LFP) et l'ACA ont déposé une plainte.