Sarah Halimi Paris 1:24
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Jonathan Grelier , modifié à
Dans la foulée d'une décision de la Cour de cassation qui a confirmé qu'il n'y aurait pas de procès pour le meurtrier de Sarah Halimi, tuée en 2017, une manifestation se déroule ce dimanche après-midi à Paris en soutien à la famille de la victime. "On attend une cohésion nationale", explique Jonathan Behar, qui coorganise l'événement, dimanche sur Europe 1.
INTERVIEW

Une manifestation de soutien à la famille de Sarah Halimi a lieu ce dimanche à partir de 14 heures sur la place du Trocadéro à Paris et dans d'autres villes comme Nice et Marseille, alors qu'une décision de la Cour de cassation a confirmé la semaine dernière qu'il n'y aurait pas de procès dans cette affaire. À travers sa décision, la Cour de cassation a validé le fait que le suspect du meurtre de Sarah Halimi, tuée en 2017, était pénalement irresponsable en raison d'une "bouffée délirante" due à la prise de stupéfiants. "Aujourd'hui, ce qu'on attend de cette manifestation, c'est déjà une cohésion nationale", explique Jonathan Behar, qui coorganise l'événement, dimanche sur Europe 1.

"Ce qui s'est passé avec Sarah peut arriver demain à n'importe qui"

Dans sa décision, la Cour de cassation avait entériné le caractère antisémite du crime. "Ce n'est pas le sujet d'une communauté, c'est le sujet de tous les citoyens", poursuit Jonathan Behar, qui appelle à "une unité" autour de cette affaire. "On doit comprendre qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé avec Sarah peut arriver demain à n'importe qui", insiste-t-il. "Avoir des gens de toutes les cultures et de toutes les croyances réunis" est donc le premier objectif de la manifestation, selon lui.

Dans un deuxième temps, l'organisateur considère qu'une autre attente concerne le changement de la loi annoncé par le président de la République, Emmanuel Macron. "Même si la justice n'a pas été rendue pour Sarah, demain, la justice sera rendue grâce à Sarah Halimi", espère-t-il. 

Un projet de loi fin mai

"En République, on ne juge pas les citoyens qui sont malades et n'ont plus de discernement, on les traite. Mais décider de prendre des stupéfiants et devenir alors 'comme fou' ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale", avait déclaré Emmanuel Macron dans un entretien accordé au quotidien Le Figaro. "Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi", avait-il indiqué. Dimanche, Éric Dupond-Moretti a annoncé qu'un projet de loi sera présenté "fin mai" en Conseil des ministres.