Addiction au téléphone portable : «Il y a une prise de conscience» chez les collégiens, rapporte Philippe Coléon
Acadomia, qui propose des cours particuliers et soutien scolaire en ligne, a interrogé plus de 1.000 collégiens et lycéens sur leur consommation des réseaux sociaux. En exclusivité pour Europe 1, Philippe Coléon, président du groupe, révèle le contenu de cette enquête. Et surprise : une majorité d'adolescents est favorable à l'autorégulation. Détails.
Nos ados sont-ils tous accros aux réseaux sociaux ? C'est la question posée ce vendredi dans une enquête publiée par Acadomia, site internet de soutien scolaire. Invité par Europe 1, Philippe Coléon, président du groupe, révèle en exclusivité le contenu de cette enquête, réalisée auprès de plus de 1.000 collégiens et lycéens. Et les résultats sont étonnants.
Une majorité de collégiens veulent limiter leur usage
Car la majorité des 11-17 ans se dit prête à s’autoréguler pour se sentir mieux. Dans le détail, 67% des adolescents interrogés se disent favorables à l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans. Une situation marquée particulièrement chez les collégiens, puisque 76% d'entre eux accepteraient de supprimer un réseau social qui les rend anxieux. Ils sont même 30% prêts à arrêter d’utiliser les réseaux sociaux tout court.
"Ils ont complètement pris conscience des dangers, notamment du harcèlement et il y a une prise de conscience surtout chez les jeunes filles, qui parlent de problème d'image vis-à-vis des autres", explique Philippe Coléon pour Europe 1, évoquant une vraie maturité.
Les parents comme modèle d'exemplarité ?
Mais entre l'envie de limiter les réseaux sociaux et sa réalisation, il y a un pas. Surtout chez les plus grands, au lycée. "C'est tout le problème. Si vos copains sont sur les réseaux sociaux, vous vous excluez d'une communauté", admet-il. Il en va de même pour les parents, également interrogés dans l'enquête.
Les mères et les plus jeunes parents sont ceux qui doutent le plus de leur capacité à tenir cet engagement. 78 % se disent prêts à réduire leur propre usage, mais seul un tiers estime que ce serait "très facile" à faire. "Donc on voit bien la difficulté entre la prise de conscience des dangers de ces réseaux-là et l'exemplarité que doivent représenter les parents sur la réduction de l'utilisation des réseaux sociaux. C'est un vrai problème de société", répond Philippe Coléon. Le président d'Acadomia, appuyé par son enquête, voit une solution : une action collective, comme une décision familiale d'arrêt des réseaux sociaux.