Abdelhakim Dekhar, "le tireur de Libé", fait appel de sa condamnation

"La peine paraît excessivement lourde. Il n'y a pas eu mort d'homme", a argué son avocat.
"La peine paraît excessivement lourde. Il n'y a pas eu mort d'homme", a argué son avocat. © Benoit PEYRUCQ / AFP
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avec AFP , modifié à
Condamné vendredi à 25 ans de réclusion criminelle, "le tireur de Libé" a décidé de faire appel.

Abdelhakim Dekhar, "le tireur de Libé", condamné vendredi aux assises pour deux tentatives d'assassinat à 25 ans de réclusion criminelle, a décidé de faire appel de ce verdict, a annoncé mardi son avocat, Hugo Lévy.

"Il n'y a pas eu mort d'homme", souligne son avocat. "La peine paraît excessivement lourde. Il n'y a pas eu mort d'homme", a déclaré à l'AFP Me Lévy. La condamnation, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, est tombée "dans un contexte particulier": "La répression des actes terroristes apparaît peut-être légitime, mais Abdelhakim Dekhar ne s'inscrivait pas dans cette démarche et s'oppose même à l'idéologie djihadiste", a-t-il ajouté.

Neuf heures de délibéré. Le verdict a été annoncé dans la nuit de vendredi à samedi après neuf heures de délibéré. "Je déduis de la longueur du délibéré qu'il y a eu au sein du jury un vrai questionnement sur la peine adéquate", a dit l'avocat, pour qui "la peine aurait dû tenir compte de la possibilité pour Abelhakim Dekhar de s'amender et se tourner vers une éventuelle réinsertion".

Tentative d'assassinat. Abdelhakim Dekhar avait été qualifié d'"ennemi public numéro un" pendant cinq jours de traque, en novembre 2013 à Paris. Son périple armé avait démarré à BFMTV, puis Abdelhakim Dekhar avait grièvement blessé un assistant photographe à Libération, avant de tirer à la Société générale. La cour a estimé qu'il y avait bien eu une tentative d'assassinat contre Philippe Antoine, alors rédacteur en chef à BFMTV, et contre César Sébastien, l'assistant photographe blessé à Libération.