A Marseille, fin de la grève des éboueurs annoncée par FO et la métropole

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avec AFP
La métropole Aix-Marseille-Provence et le syndicat FO ont annoncé mercredi la fin du mouvement de grève des éboueurs entamé le 18 janvier, le troisième depuis quatre mois à Marseille, où des milliers de tonnes d'ordures ont à nouveau envahi la ville.

La métropole Aix-Marseille-Provence et le syndicat FO ont annoncé mercredi la fin du mouvement de grève des éboueurs entamé le 18 janvier, le troisième depuis quatre mois à Marseille, où des milliers de tonnes d'ordures ont à nouveau envahi la ville. Le préavis de grève est officiellement levé à partir de jeudi soir, a annoncé à l'AFP le secrétaire général adjoint de FO à la métropole, Patrice Ayache.

La métropole espère un retour à la normale d'ici à huit jours

La métropole espère un retour à la normale d'ici à huit jours, avec quelque 2.000 tonnes d'ordures encore à ramasser à travers la ville, a précisé Yves Moraine, l'élu LR en charge des négociations sur ce dossier pour la métropole. Force Ouvrière, puissant syndicat majoritaire parmi les agents territoriaux, que ce soit à la ville de Marseille ou la métropole, a annoncé avoir obtenu une augmentation de 40 euros brut pour les éboueurs marseillais, ainsi que l'ouverture d'un "chantier de revalorisation de l'ensemble du régime indemnitaire" des agents chargés du ramassage des poubelles.

À l'origine du mouvement, FO exigeait une augmentation de 80 euros pour les éboueurs marseillais, qui seraient moins bien payés que leurs homologues d'autres communes de la métropole. "Je prends acte de la reprise annoncée du ramassage des déchets par la métropole et je m'en félicite pour les Marseillais", a réagi le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan après avoir décidé de s'engager dans ce conflit lundi soir en faisant "intervenir en urgence" des camions-bennes du privé pour tenter de ramasser les tas d'immondices menaçant notamment de terminer à la mer avec le fort mistral.

"Tous les éléments sont réunis pour nous précipiter vers un drame sécuritaire et écologique"

"À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle", avait justifié le maire de Marseille, en s'immisçant dans un domaine pourtant réservé à la métropole, dirigée par Martine Vassal (LR) : "Tous les éléments sont réunis pour nous précipiter vers un drame sécuritaire et écologique", selon l'édile représentant une coalition de gauche, qui se dit contraint de "sortir du cadre légal pour protéger les Marseillaises et les Marseillais", en mobilisant des "moyens dérogatoires extraordinaires afin de préserver la salubrité publique".

Cette nouvelle crise des ordures était d'autant plus menaçante que la ville est actuellement soumise à un très violent mistral risquant à la fois d'emporter une grande partie des déchets vers la mer, mais aussi d'attiser les feux de poubelles déclenchés ici et là par des Marseillais excédés. À l'issue du premier mouvement de grève des ordures, début octobre, des centaines de tonnes de déchets encore dans les rues avait été poussés vers la mer lors dun week-end de vent violent sur la ville.