TGV 1:33
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Aurélien Fleurot, édité par Gauthier Delomez , modifié à
À partir de ce samedi, la SNCF met à disposition des rames TGV supplémentaires pour les réfugiés ukrainiens en transit en France, entre Paris et Barcelone. La compagnie ferroviaire adapte son dispositif, devant l'afflux grandissant de réfugiés ces derniers jours dans les gares parisiennes. Europe 1 s'est rendue à la Gare de Lyon.
REPORTAGE

Ioulia est Russe. Elle vit à Paris depuis plus de dix ans et avec la guerre en Ukraine, elle a cherché à se rendre utile pour aider les réfugiés ukrainiens qui passent par la capitale. Depuis ce samedi, la SNCF met à disposition des rames TGV supplémentaires pour permettre à ces personnes en transit de se rendre à Barcelone. La compagnie ferroviaire adapte d'ailleurs son dispositif, en lien avec la Croix Rouge, devant l'afflux grandissant d'Ukrainiens ces derniers jours dans les gares parisiennes. Et c'est via un groupe d'entraide sur les réseaux sociaux que Ioulia a su qu'il y avait des besoins dans les gares.

Orienter les réfugiés et leur dire où ils peuvent être accueillis

Jusque-là, les réfugiés ukrainiens pouvaient se voir offrir un billet gratuit pour monter à bord des TER et des Intercités, et c'est désormais également le cas pour les TGV. "Je ressens une responsabilité énorme de ce qui se passe actuellement", affirme la jeune femme russe au micro d'Europe 1. "J'accueille les personnes qui sont arrivées par le bus pour essayer de les réorienter, et leur expliquer où ils peuvent être accueillis pour la journée ou la nuit."

Une augmentation du dispositif nécessaire dans les jours à venir

Ce jour-là, Ioulia vient d'orienter trois jeunes, Gare de Lyon, qui sont attendus à Grenoble pour travailler dans un cabinet d'architectes. Dans cette gare parisienne, un accueil a été mis en place avec la Croix Rouge. "On a beaucoup de groupes de 20, 30, voire 40 personnes, donc ce n'est pas toujours évident de pouvoir leur proposer une solution le jour-J", souligne Manon Guérin, qui coordonne la logistique pour la SNCF.

La coordinatrice ajoute que "parfois, certains attendant une nuit, et c'est là où la Croix Rouge vient en aide pour leur trouver (un abris). On a un gymnase qui a été ouvert à côté. Il y a aussi des partenariats avec des hôtels, donc les familles attendent parfois une nuit pour les destinations espagnoles." Pour l'association, une augmentation du dispositif est nécessaire car elle anticipe des jours à venir difficiles, avec une arrivée plus importante de réfugiés.