Un séjour linguistique sans bouger de France

En pleines vacances scolaires, et à quelques semaines des examens de fin d'année, des dizaines de jeunes révisent leurs cours d'anglais dans une famille anglophone, mais sans quitter la France.
En pleines vacances scolaires, et à quelques semaines des examens de fin d'année, des dizaines de jeunes révisent leurs cours d'anglais dans une famille anglophone, mais sans quitter la France. © MaxPPP
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Noémie Schulz avec , modifié à
REPORTAGE - De plus en plus d'étudiants "voyagent" dans des familles anglaises installées en France.

La tendance. Et si vous partiez pour un séjour linguistique… en France ! En pleines vacances scolaires, et à quelques semaines des examens de fin d'année, des dizaines de jeunes révisent leurs cours d'anglais dans une famille anglophone, mais sans quitter la France. Ces dernières années, plusieurs organismes spécialisés dans ce type de séjours ont vu le jour dans l'Hexagone, comme par exemple Anglais en France, ou encore le SILC. Pas de frais de transports, une organisation plus simple et rassurante pour les parents... Résultat : 6% des séjours linguistiques se déroulent désormais en France.

Comme si on y était… Karen Hansen est l'une de ces hôtes d'un genre particulier. Elle reçoit des étudiants pour 900 euros la semaine, les héberge, et leur apprend sa langue, dans sa maison de Juvigny-sous-Andaine, dans l'Orne. "C'est beaucoup de travail. À chaque fois qu'ils parlent, il faut écouter. S'ils font une erreur, il faut les corriger. À la fin de la journée, tout le monde est fatigué : l'élève et l'hôte", raconte-t-elle au micro d'Europe1, avec un authentique accent british. Tout, chez elle, est d'ailleurs authentique, plongeant les élèves dans une immersion totale. Télévision en anglais, volant de la voiture à droite, et même des scones (petits pain anglais) à la place des baguettes… "Quand il arrive, mon mari dit aux étudiants : 'maintenant, tu es en Angleterre'", ironise Karen.

"Une réelle progression." C'est la deuxième fois que Simon vient réviser chez Karen. Il l'assure : il n'a aucun de regret de ne pas être à Londres et ne trouve que des avantages à la formule. "On voit beaucoup de monde et on se rend compte qu'il y a beaucoup d'Anglais installés en France, ça renforce l'immersion", raconte-t-il au micro d'Europe 1, avant de nous faire part du résultat : "je commence peu à peu à accélérer le rythme de mes phrases en anglais. Je sens vraiment une réelle progression."