Un enseignant sur six en grève

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
17% des enseignants ont suivi le mouvement contre les suppressions de postes jeudi.

Les enseignants du primaire se mobilisent contre les suppressions de postes. Au niveau national, les grévistes ont été de 18,9% à 34,5% dans les écoles primaires et de 14,9% à "un sur deux" en collèges et lycées, selon les sources. Le Snuipp-FSU, syndicat du premier degré, a quant à lui fait état de 34,4% de grévistes.

Le mouvement, initié par la FSU, la CGT et Sud, visait à protester contre les nouvelles suppressions de postes de professeurs. Malgré la hausse du nombre d’élèves - 62.000 de plus à la prochaine rentrée -, 16.000 postes doivent en effet être supprimés à la rentrée 2011.

Des manifestations dans tout le pays

Des rassemblements étaient prévus dans 70 départements. A Paris, le cortège est parti à 14h30 du Luxembourg pour le ministère de l'Education nationale. Devant l'école Barbanègre, dans le 19e arrondissement, des parents ont installé une "classe sur le trottoir" pour protester contre la suppression d'une classe. En région parisienne toujours, le collège Jean-Jacques Rousseau d'Argenteuil (Val d'Oise), qui va perdre deux classes en 2011, était également en grève.

Au final, la mobilisation aura été moyennement suivie. Les manifestations organisées jeudi ont vu défiler 3.700 à 7.000 enseignants à Paris selon les sources, 3.500 à 5.000 à Lille, 2.000 à Caen, 1.600 à 3.500 à Lyon, 1.200 à 2.000 à Toulouse, 1.000 à 2.000 à Poitiers, 950 à 1.000 à Marseille ou encore 850 à 1.500 à Nice.

Luc Chatel reste inflexible

"Nous ne reviendrons pas" sur les 16.000 suppressions de 2011, a prévenu dans la matinée le ministre Luc Chatel. Même s'il assure qu'il y a encore aujourd'hui plus d'enseignants pour moins d'élèves qu'en 1990, l'opposition aux suppressions de postes grandit dans la profession en cette période où chaque établissement est en train de connaître le sort qui lui sera réservé en septembre prochain. Pour la première fois, la fédération de parents d'élèves Peep vient de dire son "inquiétude" à ce sujet.

Le mouvement des enseignants est soutenu par un majorité de Français, puisque 80% d’entre eux jugent que cette politique est "une mauvaise chose", d’après un sondage CSA rendu public mercredi.