Un camp de Roms démantelé à Marseille

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et Nathalie Chevance
L’opération de police s’est déroulée mardi matin. Quelque 50 familles ont été expulsées.

Une cinquantaine de familles roms vivaient sur un terrain vague du quartier de la Capelette, à Marseille, depuis près d’un an. Mardi matin, elles ont été délogées par les forces de police.

Yanni et Monica, un couple de sexagénaires, reprend la route, dans une vieille fourgonnette. Sans savoir où aller. Mardi soir, ils dormiront dans leur véhicule, avec leurs enfants. "C’est très dur avec les petits, et on n’a pas de sous pour payer l’hôtel", témoigne Monica au micro d’Europe 1.

Mais, même si une quinzaine de campements illicites ont été démantelés ces derniers mois, le problème est encore loin d’être réglé. Il reste encore quelque 1.500 Roms dans les rues de Marseille. Et il y a encore deux grands camps de Roms dans la cité phocéenne.

"Déplacés d'un terrain à la rue"

"Maintenant la traque policière est plus violente. Si les voisins signalent un camp de Roms à la police, ils interviennent tout de suite", assure au micro d’Europe 1 Caroline Godard, de l’association Rencontres tsiganes. Les policiers "ont comme consigne de venir" vite, afin de "ne pas laisser passer les 48h après lesquelles on doit engager une procédure d’expulsion". Et de résumer : "on a déplacé les gens d’un terrain à la rue".

Solution proposée par la municipalité : la mise en place de petits terrains pour dix familles seulement. Une solution qui semble trouver un bon accueil pour le moment.