Juin 2009. A peine huit mois après être sorti de prison, où il avait passé sept ans pour un meurtre qu’il n’a pas commis, Marc Machin agresse sexuellement trois femmes, dont deux mineures. Le tribunal correctionnel l’a condamné mardi à trois ans de prison ferme. Le tribunal lui a également imposé 5 ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. Il risque une peine supplémentaire d'un an de prison s'il ne respecte pas ce suivi. Il devra également verser près de 20.000 euros aux victimes au titre du préjudice moral.
Le 5 juin 2009, Marc Machin avait été surpris par l’une de ses victimes, âgée de 30 ans, en train de filmer sous sa jupe. La femme l'aurait giflé, geste auquel Marc Machin aurait réagi par un coup de poing avant de poser sa main sur son sexe. Huit jours plus tard, l’accusé avait suivi deux mineures, dont l'une de moins de 15 ans, depuis la sortie du métro jusque dans l'ascenseur d'un immeuble. Là, il les aurait attrapées par le mollet avant de tenter de se livrer à des attouchements.
"Rattrapé par mes vieux démons"
Marc Machin n’a pas nié les faits. "J'ai commis un acte violent. Je ne suis pas là pour me dédouaner des faits ou pour les minimiser. J'étais rattrapé par mes vieux démons, ma colère et ma frustration ont pris le pas sur ma réflexion", a-t-il déclaré devant le tribunal. Son avocat Louis Balling a plaidé qu'après avoir été enfermé sept ans pour des faits qu'il n'avait pas commis, Marc Machin "ne devait pas être considéré comme un être normal au vue d'un parcours normal".
Marc Machin a été blanchi en avril par la Cour de révision après avoir passé sept années en prison suite à une condamnation à 18 ans de réclusion pour un meurtre revendiqué depuis par un autre. Il devra être rejugé par la cour d'assises de Paris.