Taxer les sodas pour aider les agriculteurs

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Marion Sauveur avec Pierrick Fay , modifié à
C’est l’idée d’un député UMP. Elle déplaît fortement au syndicat des boissons rafraîchissantes.

Rendre l’agriculture française aussi compétitive qu’en Allemagne, c’est ce sur quoi a planché un député UMP des Bouches-du-Rhône. Bernard Reynès a rendu mercredi un rapport sur le sujet au ministre de l’Agriculture. En période de crise, notamment due à la sécheresse, la solution, selon lui, est notamment de réduire de 10% (soit un euro environ) le coût du travail horaire d’un salarié agricole.

Augmenter la TVA sur les boissons sucrées

Problème : le manque à gagner serait de 400 millions d’euros pour la Sécurité sociale. Pour pallier ce coût, Bernard Reynès a proposé dans son rapport de taxer les boissons sucrées non alcoolisées et de faire passer la TVA sur ces produits de 5,5% à 19,6%. "C’est une solidarité que l’on doit au monde agricole", dit-il au micro d'Europe 1.

L’idée de Bernard Reynès serait d’augmenter de dix à quinze cents le litre de boissons sucrées. Et ce, alors qu’"il se vend 2,3 milliards de litres de sodas" chaque année, rappelle-t-il. "Ça ramènerait une recette de 550 million d’euros", assure-t-il.

Ça va entraîner une hausse des prix

Mais sa proposition est loin de faire l’unanimité. La déléguée générale du syndicat des boissons rafraîchissantes crie notamment à injustice. Selon Beatrice Adam, "la hausse de la TVA entraînerait mécaniquement une hausse des prix de ces produits. Et elle impacterait le pouvoir d’achat des consommateurs, en particulier les plus modestes".

Le syndicat rappelle par ailleurs l’industrie des boissons rafraîchissantes est l’un des plus gros clients pour les producteurs de betteraves, avec le sucre ajouté.