Interviewée lors de l'émission Europe 1 Midi, Maud Bigot, membre de la coordination des professionnels de l'urgence sociale, en grève mardi, s'insurge : "avant les restrictions budgétaires du gouvernement en mai, il y avait déjà des centaines et des centaines de personnes dehors, aujourd'hui c'est encore pire". "Au niveau national, la réduction de ces budgets est de l'ordre de 6%", selon Maud Bigot. "Le gouvernement argue qu'il remplace les places d'hébergement par des places de logement, mais on n'en voit pas la couleur sur le terrain", "Benoist Apparu annonce 4.500 logements mis à disposition, il n'y en a aujourd'hui que 1.500", poursuit-elle. "On est allé beaucoup trop vite", "les conséquences sont dramatiques".
Par ailleurs, Maud Bigot insiste : "la grève, dans 30 départements, est inédite". Sur le fait que certains SDF puissent être pénalisés, elle répond : "dans une grande ville comme Lyon, le 115 ne distribue que quatre places par jour".