Samsonite : les "patrons voyous" iront bien en prison

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avec AFP , modifié à
JUSTICE - La Cour de cassation a rejeté mercredi les pourvois des deux repreneurs de l'usine condamnés à des peines de prison ferme en 2012.

L'affaire avait fait grand bruit en 2007. L'usine de fabrication de valises Samsonite de Hénin-Baumont, dans le Pas-de-Calais, fermait malgré les promesses des nouveaux dirigeants. Une fermeture dans des conditions suspectes, qui avaient intrigué la justice. Mercredi, les peines de prison ferme des deux repreneurs de l'usine sont devenues définitives. Leurs pourvois en cassation a en effet été rejeté.

205 salariés se retrouvent sans emploi. Tout a commencé en 2005. A l'époque, Samsonite, le numéro un mondial des bagages, cède son usine d'Hénin-Beaumont en 2005, pour un euro symbolique. Les repreneurs reçoivent alors plusieurs millions d'euros d'aide de Samsonite pour la reconversion. Le site devait se lancer dans la fabrication de panneaux solaires mais aucun n'a été produit. En 2007, l'entreprise a mis la clef sous la porte et les 205 salariés ont perdu leur emploi.

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Des peines de prison fermes retentissantes. En première instance comme en appel, l'ancien secrétaire général de l'usine, Jean-Michel Goulletquer, avait été condamné à trois ans de prison, dont deux ferme. L'ancien PDG, Jean-Jacques Aurel, avait, lui, été condamné à trois ans dont un ferme. Ils étaient jugés pour avoir provoqué la banqueroute de l'usine, en détournant quelque 2,5 millions d'euros. Les deux hommes avaient en outre été condamnés à une amende de 75.000 euros et une interdiction de gérer de 5 ans.

L'ancien directeur financier pourra toutefois rediriger une entreprise. Olivier Walter, un ancien directeur financier de Delsey devenu consultant, avait quant à lui été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, 5.000 euros d'amende et une interdiction de gérer de cinq ans. La Cour de cassation a simplement annulé la peine complémentaire d'interdiction de gérer pour cinq ans prononcée contre un chef d'entreprise, condamné à neuf mois de prison avec sursis pour avoir bénéficié de certains versements.

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