Retraites : une (presque) mobilisation

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
Cinq syndicats appellent mardi à une journée de mobilisation dite "multiforme". C’est-à-dire ?

Le 8 novembre dernier, l’intersyndicale décidait d’organiser à la date du 23 novembre une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites… Un texte publié le lendemain au Journal officiel. Les syndicats ont décidé malgré tout de maintenir le rendez-vous mais il n’aura pas grand-chose à voir avec les précédentes journées de mobilisation qui avaient vu plusieurs millions de personnes descendre dans les rues.

Quels sont les syndicats encore mobilisés ? Ils sont au nombre de cinq : la CGT, la CFDT, la FSU, l’Unsa et Solidaires. En revanche, FO, la CFTC et la CFE-CGC ne sont pas parties prenantes. Pour ces syndicats, l'heure n'est plus aux manifestations alors que les premiers estiment que doit encore s’exprimer "l'insatisfaction criante des salariés".

Quel est le mot d’ordre ? Le "non" à la réforme des retraites devrait être toujours en bonne place sur les banderoles des manifestants. Mais pas seulement. Les syndicats ont en effet décidé d’élargir le champ des revendications pour cette nouvelle journée en insistant notamment sur les conditions de travail, l’emploi et surtout les salaires. La fin de l’année est en effet traditionnellement le moment des discussions sur ce thème dans les entreprises.

Peu de perturbations en perspective

Faut-il s’attendre à des perturbations ? Les appels à la grève sont peu nombreux. Ils concernent les réseaux de transports de 19 villes : Angoulême, Avignon, Besançon, Chalon-sur-Saône, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lorient, Lyon, Maubeuge, Montpellier, Nantes, Nîmes, Orléans, Pau, La Rochelle, Rouen, Royan, Strasbourg et Toulouse. Mais les perturbations réelles sont difficiles à anticiper. Le trafic devrait être normal à la SNCF, où seul SUD Rail a déposé un préavis, à la RATP en région parisienne, et dans les airs.

A quoi ressemblera alors cette mobilisation "multiforme" ? L’heure n’est pas aux défilés et aux cortèges massifs mais plutôt aux actions symboliques et ponctuelles avec quelques manifestations annoncées plutôt en fin de journée. A Paris, une chaîne humaine sera formée autour du palais Brongniart, sur la place de la Bourse. A Lille, un "pique-nique" devrait être organisé. Parmi les cibles devant lesquelles devraient se réunir des manifestants : des antennes du Medef, des permanences de l’UMP ou des préfectures.