Retraites : une journée sans action

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avec agences , modifié à
Pour cette journée post-promulgation de la réforme, 52.000 manifestants ont été décomptés.

La mobilisation est retombée comme un soufflé. Mardi, pour la neuvième journée de protestation contre la réforme des retraites déjà promulguée, le ministère de l’Intérieur, qui évoque une "mobilisation extrêmement faible", a décompté 52.000 manifestants. A Paris, ils n’étaient que 3.200 officiellement, jusqu’à 10.000 selon la CGT.

Observant une mobilisation "nettement en baisse", le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé un "service après-vote" avec la diffusion de 26 millions de dépliants sur la réforme.

Peu ou pas de perturbations

Dans les réseaux de transports urbains, malgré le dépôt de préavis de grève dans 19 villes, aucune perturbation majeure n'a été signalée. Seul à Belfort, "des perturbations minimes" ont été enregistrées en début de journée.

Dans l’enseignement, 0,86% des enseignants des écoles, collèges et lycées étaient en grève mardi matin, selon une estimation provisoire du ministère de l'Education nationale. Les principaux syndicats du primaire et du secondaire ont cependant précisé qu'ils n'avaient pas appelé la profession à la grève. Ils s'étaient limités à déposer un préavis de grève pour permettre à ceux qui le souhaitaient de participer aux actions locales.

Pour cette journée qualifiée de "multiforme", des défilés mais aussi des meetings ou des rassemblements devant des préfectures ou des antennes du Medef avaient été planifiés. Ils n'étaient que quelques centaines à Marseille, et 250 à Lille autour d'"un pique-nique citoyen".

Les slogans élargis à la question des salaires

Deux semaines après la promulgation de la loi réformant les retraites, les syndicats souhaitaient montrer "que la page ‘retraites’ n'est pas tournée" et que le dossier restait d'actualité, notamment avec le début jeudi des négociations syndicats-patronat sur les retraites complémentaires.

Les cinq syndicats qui appelaient à la mobilisation avaient aussi tenu à élargir le front des revendications au-delà des retraites, englobant la question des salaires, de l’emploi et des conditions de travail. FO, la CFTC et la CFE-CGC avaient choisi de ne pas s’y associer.