Procès Alzheimer : six ans requis

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Le retraité Gabriel Armandou encourt toutefois 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme

Lors de l'ouverture de son procès mardi, Gabriel Armandou, 79 ans, avait tout assumé. Marié depuis 48 ans à sa Paulette, il avait "craqué" un soir de septembre 2008 et avait tué sa femme, atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis plusieurs années.

Mercredi, au deuxième et dernier jour de son procès, l'avocat général a requis six ans d'emprisonnement à l'encontre du retraité de 79 ans, jugé par la cour d'assises du Val-de-Marne.

"La colère, elle ne tue pas"

"La rancoeur, c'est une réalité. C'est une réalité, comme les marques de coups sur le corps de la victime. La rancoeur, il s'est enfoncé dedans jusqu'à haïr celle dont pourtant il était amoureux", a estimé Aline Emptaz dans ses réquisitions.

"Nous pouvons tous comprendre le désarroi de l'accusé (...), nous pouvons tous comprendre la colère qui est la sienne (...). Mais la colère, elle ne blesse pas, elle ne laisse pas d'ecchymoses, elle ne tue pas", a-t-elle martelé.

L'avocat général a appelé les jurés à s'interroger sur les "conditions de vie" du couple, qui "si elles ne justifient pas, n'excusent pas, pour autant peuvent expliquer le passage à l'acte criminel". Gabriel Armandou encourt 20 ans de réclusion criminelle.