Le tribunal des pensions militaires de Perpignan a accédé mercredi à la requête d'un homme de 72 ans réclamant une expertise médicale pour prouver qu'il a été victime des radiations provoquées par les essais nucléaires français au Sahara algérien en 1960 et 1961. Jacques Chalmel se plaint d'avoir été irradié en 1960-1961 sur le pas de tir de Reggane, où il avait dû travailler lors des 3e et 4e tirs français pendant son service militaire. Il fait état de deux cancers, l'un opéré dans les années 1970 alors qu'il avait 38 ans, puis un cancer de la peau. L'un de ses enfants souffrait d'une malformation, et un autre est stérile.
Jacques Chalmel avait engagé son action à la fin 2008. L'administration lui avait rétorqué qu'il n'avait pas apporté la preuve d'avoir séjourné "dans la zone de 600 mètres autour des tirs" et qu'il ne prouvait pas "de lien certain et direct" entre son exposition aux radiations et ses pathologies, a indiqué Me Codognès.