PSA devrait fermer son site de Meudon

PSA Peugeot Citroën va examiner mercredi lors d'un Comité central d'entreprise le déménagement du site de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) qui emploie 660 salariés.
PSA Peugeot Citroën va examiner mercredi lors d'un Comité central d'entreprise le déménagement du site de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) qui emploie 660 salariés. © REUTERS
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C.B avec Reuters , modifié à
Les 660 salariés du site des Hauts-de-Seine seront transférés dans d'autres usines.

Alors que les salariés de PSA Aulnay ont mis fin à leur grève vendredi, voila une nouvelle qui pourrait raviver les tensions au sein de l'entreprise. PSA Peugeot Citroën va fermer d'ici un an le site tertiaire de Meudon-la-Forêt, dans les Hauts-de-Seine. Une fermeture qui intervient dans le cadre de la restructuration de ses activités françaises. L'entreprise, qui a confirmé mercredi matin étudier le dossier, compte ainsi transférer ses 660 salariés sur d'autres sites, peut-on lire dans un document officiel que Reuters s'est procuré.

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Le document présenté aux syndicats mercredi. "Dans le contexte économique difficile traversé par le groupe, la rationalisation du taux d'occupation des sites et l'adaptation de l'aménagement des implantations actuelles des postes de travail (...) s'imposent", écrit PSA dans ce document, présenté mercredi matin aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise (CCE) ordinaire.

"Il n'y aura aucune fermeture de site". Pour tenter de rassurer les salariés, la direction et un syndicat ont tenu à souligner mercredi matin que la fermeture du site, mis en service en 1980, n'impliquait aucune suppression d'emploi. "Il n'y aura aucune fermeture de site mais une relocalisation sur d'autres sites, essentiellement en région parisienne, pour rationaliser les implantations géographiques du groupe dans la région", a précisé un porte-parole de la direction.

Les sites de Poissy et Vélizy, dans le département voisin des Yvelines, devraient ainsi accueillir l'essentiel des salariés déplacés. Une partie d'entre eux pourront toutefois choisir le plan de départs volontaires engagé à l'échelle du groupe, et qui portera sur 3.600 postes hors production.

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Un deuxième transfert pour les salariés de Meudon. Pour 21 salariés de l'activité garantie pièces détachées de Meudon, l'équation est différente. Leurs postes vont être transférés à 400 kilomètres de là, sur le magasin central de pièces du groupe à Vesoul, en Haute-Saône.

Ceux qui ne souhaitent pas ce déménagement se verront proposer un reclassement en région parisienne, sans plus de précision. C'est la deuxième fois coup sur coup qu'ils voient leur site fermer puisqu'avant d'arriver à Meudon ils travaillaient à Melun, en Seine-et-Marne, fermé par PSA en 2012.

L'immeuble de Meudon vendu "rapidement". Le constructeur automobile prévoit par ailleurs la mise en vente rapide de l'immeuble de Meudon. Pour redresser sa situation financière, PSA avait indiqué au début de l'année qu'il envisageait 200 millions d'euros de cessions d'actifs immobiliers supplémentaires, après deux milliards d'euros en 2012. 

"Simple déménagement", pour Vallaud-Belkacem. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a souligné qu'il s'agissait selon elle d'un "simple déménagement". "C'est bien d'un déménagement qu'il s'agit, les salariés sont invités à rejoindre Vélizy, qui est à dix kilomètres", a-t-elle déclaré lors du point presse d'après-conseil des ministres. "Qu'il y ait des inquiétudes qui s'expriment, c'est bien naturel", a-t-elle ajouté. "Ce que le gouvernement a défendu sans relâche, c'est qu'aucun salarié ne passe par la case Pôle emploi", a rappelé la porte-parole, soulignant que "de ce côté-là, nous avons obtenu un certain nombre de résultats, ce qui n'était pas évident il y a plusieurs mois".

11.200 départs d'ici à mi-2014. Ce plan s'ajoute à la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis et la réduction d’effectifs sur le site d'assemblage de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Au total, le constructeur envisage 1.500 départs naturels (décès, retraite, etc.) non remplacés d'ici à mi-2014, ainsi que des départs liés à un plan de départs volontaires mis en œuvre en 2012, qui s'ajouteront aux 8.000 postes supprimés et à la fermeture d'Aulnay, dans le cadre du plan de restructuration annoncée en juillet, a-t-on appris mardi de sources syndicales. Au total : 11.200 départs seraient ainsi prévus.

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