Nucléaire : panique sur la planète médias

Presque tous les médias internationaux ont fait état de l'incident.
Presque tous les médias internationaux ont fait état de l'incident. © CAPTURE D'ECRAN THE GUARDIAN
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L'accident de Marcoule figurait lundi en bonne place sur de nombreux sites étrangers.

Quelques mois après Fukushima, l'accident survenu lundi sur le site nucléaire français de Marcoule, dans le Gard, a provoqué la panique, y compris dans les médias internationaux. Presque tous ont fait état de l'incident, insistant sur la place occupée par le nucléaire en France.

CNN rappelle ainsi que le nucléaire représente 80% de la production d'électricité française, selon le département d'Etat américain. "Aucun homme politique majeur n'a proposé de réduire la dépendance de la France vis-à-vis du nucléaire", note la chaîne américaine.

Pas une explosion nucléaire

Sur son blog, le journaliste du Daily Mail Michael Hanlon se veut rassurant, affirmant qu'"il n'y a certainement aucune raison de s'inquiéter" et qu'il ne s'agit pas d'une "explosion nucléaire". Evoquant les conséquences de Fukushima sur les programmes nucléaires européens, il s'interroge sur les possibles suites de cet accident "grave, mais finalement insignifiant".

La radiotélévision canadienne CBC rappelle de son côté que ce n'est pas la première fois que Marcoule apparaît dans l'actualité : en 2008, une association a révélé que des déchets sous forme liquide avaient été stockés dans des contenants en carbone qui avait commencé à rouiller.

Le rôle de Marcoule

Richard Black, chargé de couvrir les sujets environnementaux pour la BBC, estime de son côté que Marcoule, " a joué un rôle important dans le développement du nucléaire français". Dans les années 50 et 60, écrit-il, ce qui comptait, c'était de "répondre au besoin des militaires de produire de l'énergie, d'irradier ce qui devait être irradié, sans penser plus que cela à la question de savoir comment rendre ces installations sûres".

Ironique, le journaliste note que "le programme nucléaire français n'est pas réputé pour sa brillante transparence". Il rappelle notamment qu'en 1986, le gouvernement avait affirmé que la catastrophe de Tchernobyl n'aurait aucun impact sur la France.