Niger : les 2 otages touchés par balles

Vincent Delory et Antoine De Léocour ont été enlevés vendredi dernier à Niamey, capitale du Niger
Vincent Delory et Antoine De Léocour ont été enlevés vendredi dernier à Niamey, capitale du Niger © REUTERS
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avec agences , modifié à
Les corps des deux otages français étaient aussi entravés, selon une autopsie.

Les corps des deux otages français tués au Niger portent des traces de balles et étaient entravés lorsqu'ils ont été retrouvés, a annoncé jeudi le ministère français de la Défense. Selon le procureur de Paris Jean-Claude Marin, Vincent Delory et Antoine De Léocour, les deux Français tués samedi au cours d'une intervention armée française contre des islamistes qui les avaient enlevés la veille au Niger, ont étéb choisis au "hasard" par leurs ravisseurs.

L'autopsie a permis de déterminer qu'Antoine de Léocour avait été tué d'une balle dans la tête, tirée avec une arme automatique "à bout touchant". Ces informations accréditent la thèse d'une exécution, selon le procureur. En revanche, "les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory". Tout le bas du corps du jeune homme a été carbonisé et il présente "cinq plaies par armes à feu". Parmi les hypothèses de décès avancées, figurent les conséquences de "brûlures extrêmement importantes", l'inhalation possible de gaz toxiques ou une balle létale, selon Jean-Claude Marin.

Les forces françaises ont combattu des Nigériens

Par ailleurs, jeudi en début d'après-midi, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement de Vincent Delory et Antoine De Léocour et affirmé que les deux otages avaient été tués lors de l'assaut mené samedi par les forces spéciales françaises en territoire malien contre les ravisseurs.

Selon les derniers éléments connus sur cette intervention, des personnes revêtues de l'uniforme de la gendarmerie nigérienne blessées ou tuées samedi, ont combattu les forces françaises, a affirmé jeudi le ministère français de la Défense, qui a demandé aux Nigériens "de donner des éléments de réponse". Ces derniers ont affirmé de leur côté que des soldats nigériens avaient "tués par des tirs français", selon un haut responsable du gouvernement nigérien.

Le procureur a affirmé qu'aucun des ravisseurs n'avait été placé en garde à vue au Niger. "On a quatre ravisseurs tués mais aucun élément permettant d'identifier les autres personnes ayant participé" au rapt, a-t-il dit. Il a également précisé que neuf personnes avaient trouvé la mort lors de l'intervention des forces spéciales françaises et de la gendarmerie nigérienne pour tenter de les libérer. Outre Antoine de Léocour et Vincent Delory, trois gendarmes et quatre ravisseurs ont été tués.