Mont-Blanc : le refuge du Goûter victime de surfréquentation

L'été, 400 alpinistes entament chaque jour l’ascension du sommet.
L'été, 400 alpinistes entament chaque jour l’ascension du sommet. © PHOTOPQR/LE DAUPHINE
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MONTAGNE - De nombreux alpinistes se présentent sans réservation dans le refuge. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes de sécurité. 

Le refuge du Goûter, victime collatérale du succès du Mont-Blanc ? De plus en plus d’alpinistes arrivent sans réservation dans ce refuge, situé à 3.865 mètres d'altitude.

Un refuge surchargé. L’un des derniers exemples en date remonte au 31 juillet, lorsqu’une trentaine d'alpinistes se sont présentés sans avoir réservé leurs places, alors que le refuge avait déjà atteint sa capacité d'accueil maximale, fixée à 120 personnes. 

Une situation d’autant plus compliquée à gérer qu’à cette altitude, difficile de laisser les alpinistes dormir à l’extérieur. “On ne peut pas les laisser dehors, c'est de la non-assistance à personne en danger", a expliqué au Figaro Raymond Courtial, vice-président de la FFCAM, en charge de la gestion du refuge.

400 alpinistes par jour l'été. Cette surfréquentation s’explique par le succès du Mont-Blanc. L'été, 400 alpinistes entament chaque jour l’ascension du sommet. Et la voie passant par le refuge du Goûter est largement privilégiée. Un refuge prisé : par beau temps, il affiche souvent complet, malgré les 106 euros demandés par nuitée.

"On est dans la consommation". “Le refuge est pris d'assaut par les agences de voyage, on n'est plus dans l'alpinisme mais dans la consommation”, s’exaspère le maire de Saint-Gervais-Les-Bains, Jean-Marc Peillex, interrogé par Le Figaro. Avant de poursuivre : “Cette situation n'est pas admissible. Il faudrait plus de contrôles pour réguler l'accès au site”.