Meurtre du Bristol : le suspect détenu en France

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Guillaume Biet , modifié à
- Un businessman britannique, suspecté d'avoir tué son ex-compagne, a été extradé.

L’affaire avait défrayé la chronique en 2009 : une riche femme d’affaires polonaise, Kinga Legg, âgée de 36 ans, était retrouvée morte dans la baignoire de la suite 503 du Bristol, l’un des plus beaux palaces parisien, près de l’Elysée. La chambre dévastée témoignait de la violente dispute qui s’y est déroulée la nuit précédente. La jeune femme couverte d’ecchymoses avait succombé finalement à une hémorragie interne, suite aux nombreux coups que lui aurait portés son concubin, Ian Griffin, un homme qui vient d'être extradé vers la France, selon les informations recueillies par Europe 1.

L'homme avait pris la fuite une dizaine d’heures après le meurtre de sa compagne, à bord de sa Porsche. Il s'était réfugié en Angleterre. A l’issue d’une traque internationale, il avait été arrêté quelques jours plus tard, sous une tente dans un bois du nord-ouest du pays.

"Son audition va être déterminante"

Emprisonné ces deux dernières années, Ian Griffin a multiplié les séjours en hôpitaux psychiatriques et a tenté de suicider à plusieurs reprises. La justice britannique vient finalement de l’extrader vers la France où il est arrivé mercredi soir, selon les informations recueillies par Europe 1. Directement présenté aux juges d’instruction, il a été mis en examen et écroué à la maison d’arrêt de Fresnes.

"Son audition va être déterminante", a souligné son avocat Me Francis Triboulet. En effet, Ian Griffin n’a jamais été interrogé sur le fond de cette affaire. "Jusqu’à présent, personne ne sait réellement ce qu’il s’est passé et je ne suis pas certain que lui-même puisse s’en souvenir", a ajouté son conseil qui précise que son client est sous traitement médical lourd, mais qui tient "absolument à s’expliquer".

"C'est un homme complétement dévasté" :

Ian Griffin sera donc prochainement entendu sur les faits par les deux juges d’instruction en charge de ce dossier. Des expertises psychologiques et psychiatriques devront déterminer s’il est pénalement responsable de ses actes et s’il peut en répondre devant une cour d’assises.