Larmor-Baden : qui est le suspect arrêté ?

Le suspect (ici en 2010) tenait l'épicerie du village jusqu'à sa faillite en 2012
Le suspect (ici en 2010) tenait l'épicerie du village jusqu'à sa faillite en 2012 © MAXPPP
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avec François Coulon, à Larmor-Baden , modifié à
PROFIL - Mis en examen et écroué mercredi pour une série d'incendies, l'homme était apprécié dans le village.

C'est le soulagement à Larmor-Baden, petit village du Morbihan. Le suspect arrêté lundi a été mis en examen et écroué mercredi pour "dégradation ou destruction volontaire par incendie" d'une dizaine de maisons. Est-ce bien le pyromane qui terrorise cette petite commune depuis fin 2011 ? Si la nouvelle semble avoir mis fin à dix-huit mois de psychose, les habitants tombent des nues quant à l'identité du suspect, un homme sans histoire.

Unancien épicier "honnête, gentil et serviable". Le suspect, âgé de 45 ans, est l'ancien épicier du village. Il a fait faillite en novembre 2012. Ce pyromane présumé, ancien président de l'amicale laïque, est plutôt apprécié, y compris par certaines de ces victimes. "Jamais de la vie je n'aurais imaginé une chose pareille", s'étonne Odile, la propriétaire du bar Le plein sud. "C'était quelqu'un honnête, gentil et serviable. Pour moi c'était quelqu'un de bien".  Comment explique-t-elle l'accusation visant cet homme à priori sans histoire ? "Je ne sais pas", répond Odile, évoquant une possible schizophrénie ou un trouble de la personnalité et du comportement.

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© Flickr Damouns

Dix incendies proches de chez lui. Un élément est cependant troublant : les endroits incendiés se situent autour des trois domiciles successifs du suspect. "Il y a quand même eu trois incendies autour de l'épicerie", note le maire de Larmor-Baden, Denis Bertholom. "Le quatrième, celui de la Poste, n'était pas très loin, puis après leurs deux déménagements c'était quand même proche de chez lui", assure l'édile en se souvenant des mots de l'ancien épicier : "Il disait 'oui, chaque fois cela se passe à côté de chez moi, il y peut-être des gens qui m'en veulent'". L'homme risque désormais jusqu'à 20 ans de prison.