La nuit, les magasins seront noirs

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A partir de juillet, les commerces devront éteindre leurs lumières entre 1h et 6h du matin.

Pour réduire la consommation énergétique de la France, une nouvelle mesure devrait entrer en application à compter du 1er juillet : l'extinction des lumières illuminant les bâtiments non résidentiels entre 1h et 6h du matin.

D'après les calculs de la ministre de l'Environnement qui a annoncé cette mesure, parmi d'autres, en décembre, cela permettra une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages.

Mais la proposition de Nathalie Kosciusko-Morizet fait débat. D'un côté, les associations écologistes, porteur du projet, ou simple soutien, et de l'autre, les commerçants qui craignent pour leurs boutiques.

Ampoules basse consommation

"On ne veut pas esquinter totalement l'environnement, mais nous avons des noms à mettre en valeur", argue sur Europe 1 Charles Melcer, le président de la confédération des commerçants de France. 

"Certains quartiers n'ont aucun intérêt, mais d'autres, dans des quartiers touristiques, si", clame-t-il en faisant référence aux Champs-Elysées. Outre la logique commerciale, Charles Melcer assure qu'avec des vitrines illuminées, les commerces subissent moins de cambriolages.

Charles Melcer reconnaît que des efforts sont possibles. "Nous travaillons avec EDF sur des ampoules à basse tension qui permettrait de réduire la facture énergétique de 30%. Un premier pas jugé insuffisant par les associations écologistes.

"Une mesurette"

"On ne peut pas demander un effort aux citoyens, sans le faire appliquer également aux bureaux et commerces", lance un membre de Greenpeace à Europe1.fr. L'argument plaît à Greenpeace, qui valide la démarche mais attendait plus. "C'est une mesurette", lance à Europe1.fr un membre de l'association écologiste.

"La logique est d'aller chercher des économies d'énergie supplémentaires pour arriver aux 20% de réduction d'énergie annoncées dans le Grenelle de l'environnement", explique sur Europe 1 Benoit Hartmann, porte parole de France Nature Environnement, l’association à l’origine de la proposition.

"Nous avons en France un modèle énergétique absolument dispendieux. C'est une simple mesure de bon sens qui ne mérite pas qu'on ne fasse autant de bruit", conclut le militant de Greenpeace.