"Là, c'est un autre degré d'horreur"

Les meurtres d’un militaire dimanche puis de trois autres jeudi dernier n’étaient que le début d’une série macabre. Une demi-surprise pour le père d’un des militaires assassinés.
Les meurtres d’un militaire dimanche puis de trois autres jeudi dernier n’étaient que le début d’une série macabre. Une demi-surprise pour le père d’un des militaires assassinés. © MAXPPP
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Le père d’un des militaires tués à Montauban réagit après la tuerie de Toulouse.

Après Montauban, c’est au tour de Toulouse d’être ensanglanté par un tueur en scooter : lundi matin  un homme a froidement tué quatre personnes, dont trois enfants, dans un collège religieux de la ville rose. Europe 1 est retourné à Montauban pour rencontrer le père d’Abel, l’un des trois militaires tués jeudi dernier. Ce dernier craignait de nouvelles effusions de sang, mais pas à ce point-là.

"Je n’ai pas été surpris"

Albert a perdu son fils jeudi dernier, mais il a accepté de livré ses impressions après la tuerie de Toulouse, d’autant que de nombreux indices font penser qu’il s’agit d’un seul et même tueur.

"Je n’ai pas été surpris. Quelque chose me disait que, vu le sang-froid, le professionnalisme, achever des soldats comme des lièvres, c’était quelqu’un qui avait une mission et ne l’avait pas terminée", confirme Albert.

"Là c’est un autre degré de l’horreur"

Pourtant, ce père endeuillé ne s’attendait pas à ce que des enfants succèdent à des militaires dans cette macabre liste. "Là c’est un autre degré de l’horreur : prendre un enfant, lui courir derrière et l’exécuter à 30 centimètres… c’est horrible. Un enfant, c’est sacré", s’indigne Albert.

"C’est un monstre, c’est un inhumain" :

 

Puis Albert avoue une obsession : pouvoir découvrir le regard du tueur de son fils pour tenter d’y déceler des réponses à cet acte fatal.  "La peine m’importe peu mais il y a deux choses qui m’importent : pourquoi et qui ? Pourquoi mon fils est parti à 25 ans ?", s’interroge-t-il, avant d’ajouter : "tant qu’on ne lui aura pas ôté son casque…" Et ce père meurtri de conclure : "après ce n’est pas mon problème, je ne suis pas revanchard".