L’ermite des Alpes déshérite sa femme

Marcel Amphoux, surnommé l'ermite des Alpes, avait décidé de déshériter son épouse quelques mois avant sa mort.
Marcel Amphoux, surnommé l'ermite des Alpes, avait décidé de déshériter son épouse quelques mois avant sa mort. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
Le testament de Marcel Amphoux n’accorde rien à Sandrine Devillard, qu’il avait épousé en 2011.

Dernières volontés. C’est un nouvel épisode d’un feuilleton qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Marcel Amphoux, l’ermite des Alpes qui avait épousé à la surprise générale une jeune Parisienne en septembre 2011, dans le village de Puy-saint-Pierre, n’a finalement rien légué à sa femme. Décédé dans un accident de la route en novembre dernier, Marcel Amphoux avait en effet décidé de déshériter son épouse quelques mois avant sa mort, comme le révèle vendredi Le Dauphiné Libéré.

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Rien pour sa femme. Le testament de Marcel Amphoux, rédigé au dos d’une simple lettre, prévoit l’organisation de son héritage de la façon suivante : chacun de ses locataires héritera du bien qu’il habite.  Le reste de son patrimoine sera légué à "une autre personne" qui n’est pas son épouse."Il marque bien qu’il ne veut rien donner à sa femme", souligne Me Jean-Michel Colmant, du barreau de Gap, qui a remis le testament à un notaire de Briançon.

Un patrimoine important. Sandrine Amphoux ne touchera donc rien du riche patrimoine de son époux, composé notamment de plusieurs propriétés dans la station de ski de Serre-Chevalier.  Or, c’est précisément le patrimoine foncier et immobilier de Marcel Amphoux, évalué à près d’un million d’euros, qui avait suscité les doutes sur la sincérité de son épouse lors du mariage de l’ermite. Alors âgé de 67 ans, le septuagénaire avait officialisé son union avec Sandrine Devillard, une pimpante Parisienne de 42 ans, exerçant le métier d’agent immobilier.

Une fin tragique. Marcel Amphoux, agriculteur au physique plutôt ingrat qui vivait isolé dans une demeure sans eau ni électricité, avait reconnu ne plus avoir beaucoup de nouvelles de sa femme durant les six derniers mois de sa vie. Celle-ci se contentait en effet de visites ponctuelles à son mari et ne restait jamais dormir chez lui. Le sexagénaire avait confié en juin 2012 au Parisien être "en pleine dépression nerveuse" après avoir perdu son meilleur ami dans un accident de tracteur. Marcel Amphoux songeait même à divorcer selon l’un de ses proches.

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D’autres procédures à venir ? Le testament a été authentifié par certains proches de Marcel Amphoux. "Tous ceux qui l’ont vu disent que c’est son écriture", affirme  Me Jean-Michel Colmant  dans le Dauphiné Libéré.  Le notaire chargé de la succession va désormais procéder à la distribution de l’héritage. A moins que Sandrine Amphoux-Devillard ne le conteste. Ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute pour Me Jean-Michel Colmant. "Je ne vois pas pourquoi elle renoncerait après avoir fait tout ça", a-t-il confié au Dauphiné Libéré. L’histoire pourrait donc bien ne pas s’arrêter là.