L'affaire Zahia n'est pas encore finie

Franck Ribéry et Karim Benzema seront jugés pour "sollicitation de prostituée mineure".
Franck Ribéry et Karim Benzema seront jugés pour "sollicitation de prostituée mineure". © REUTERS
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Ribéry et Benzema seront jugés pour "sollicitation de prostituée mineure".

Non, l’affaire Zahia n’est pas terminée pour Franck Ribéry et Karim Benzema. Elle pourrait même mal se finir pour les deux footballeurs. Ils ont en effet été renvoyés, dans une décision en date du 10 août dernier, devant le tribunal correctionnel pour y être jugés pour sollicitation de prostituée mineure".

Les deux joueurs de l’équipe de France de football seront assis sur le banc des prévenus au côté de six autres personnes et d'un représentant  du Zaman Café, lieu des faits, en tant que personne morale. Certains des prévenus seront poursuivis pour "proxénétisme aggravé".

"Une forme d'obstination"

En septembre dernier, le parquet avait pourtant requis le non-lieu à l’endroit de Ribéry et Benzema. L’accusation avait estimé que les deux footballeurs ne connaissaient pas la minorité de Zahia quand ils ont eu recours à ses services. La jeune femme, désormais propriétaire de sa marque de lingerie, avait d’ailleurs confirmé cette version, après avoir également confirmé avoir eu des relations tarifées avec Franck Ribéry en 2009, avec Karim Benzema en 2009. Elle n’était alors âgée que de 16 ans.

L'avocat de l'attaquant du Real Madrid Karim Benzema, Me Sylvain Cormier, a évoqué "une forme d'obstination" envers son client. "Mais on prend acte de l'ordonnance de renvoi. Karim Benzema est innocent et on s'expliquera devant le tribunal", a-t-il réagi. Le fait de solliciter des relations sexuelles avec une mineure prostituée est passible de 3 ans de prison et de 45.000 euros d'amende.

Deschamps ne commente pas 

De son côté, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a refusé mardi de commenter les renvois de Franck Ribéry et de Karim Benzema en correctionnelle.

"C'est toujours délicat comme sujet, ça relève de l'aspect privé, je ne vais pas le commenter, a déclaré Didier Deschamps, avant d'ajouter : "c'est entre les mains de la justice. Après, ça ne changera en rien mon exigence en ce qui concerne leur comportement sur le terrain et en dehors dans le cadre de l'équipe de France."