Journalistes français libérés en Irak : non-lieu pour Julia

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le député de Seine-et-Marne, qui était poursuivi pour "intelligence avec une puissance étrangère" lors de la tentative de libération de deux otages français en Irak en 2004, a été innocenté le 30 avril, selon une information du site internet du Point publiée vendredi. Les autorités françaises étaient au courant des agissements de Didier Julia, qui est exonéré du soupçon de "diplomatie parallèle".

Didier Julia et ses deux compagnons, qui étaient poursuivis pour "intelligence avec une puissance étrangère" afin d’obtenir la libération de deux journalistes français otages en Irak en 2004, ont bénéficié d’un non-lieu le 30 avril, révèle vendredi le site internet du Point. Le trio est donc exonéré de tout soupçon d’initiative personnelle qui aurait perturbé les tractations officielles avec l’Irak et menacé de faire échouer les négociations.

"L'intervention des autorités françaises aux côtés de Philippe Brett, Philippe Evanno et Didier Julia pour faciliter la libération des otages est avérée", ont estimé les juges d'instruction Marie-Antoinette Houyvet et Marc Trévidic. L'enquête a confirmé que le trio a eu de nombreuses communications avec les ministères de la Défense et de l'Intérieur, ainsi qu’avec l'Élysée, entre septembre et décembre 2004. Le groupe de Julia aurait même disposé à plusieurs reprises de l'appui des autorités françaises.

Didier Julia, député de Seine-et-Marne et bon connaisseur de la société irakienne, était accusé d’avoir mené, avec deux compagnons, une "diplomatie parallèle" afin d’obtenir la libération de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, deux journalistes français retenus en otage en Irak entre août et décembre 2004. Une fois les otages libérés, le gouvernement Raffarin avait ordonné au parquet de Paris de diligenter des poursuites pénales contre les trois hommes, cependant que de nombreuses personnalités politiques avaient critiqué l'action de Didier Julia et de ses deux compagnons.