IGS : Gaudin affirme n'appartenir à "aucun clan"

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avec AFP
Le préfet de police de Paris reconnaît par ailleurs être "un ami" de Nicolas Sarkozy.

Michel Gaudin s'explique. Le préfet de police de Paris écarte dans un entretien au Monde d'éventuelles "raisons politiques" ayant conduit à la suspension d'un fonctionnaire en 2007, qui avait été blanchi par la suite. "Je n'appartiens à aucun clan : je suis un haut fonctionnaire et je n'ai pas l'habitude de m'immiscer dans les affaires politiques", assure Michel Gaudin.

Le quotidien du soir a révélé mercredi que la justice soupçonnait l'IGS (la police des polices) d'avoir truqué une enquête portant sur un éventuel trafic de cartes de séjour en pleine période présidentielle en 2007, pour écarter un haut fonctionnaire marqué à gauche, Yannick Blanc. Le préfet de police de Paris a été entendu comme témoin assisté suite à la plainte d'un ancien fonctionnaire de la PP, Bruno Triquenaux, ancien adjoint de Yannick Blanc, suspendu en 2007 et réintégré après avoir été blanchi par la justice.

Pas de "raisons politiques"

Le préfet de police de Paris écarte dans cet entretien d'éventuelles "raisons politiques" ayant conduit à la suspension de Yannick Blanc. Michel Gaudin assure que le départ de ce fonctionnaire "aurait pu intervenir bien plus tôt et sans aucune contrainte de procédure", Yannick Blanc "occupant un emploi de haut fonctionnaire à la discrétion du gouvernement". Michel Gaudin assure que les investigations de l'IGS concernant Yannick Blanc sont intervenues "une dizaine de jours avant (son) installation" à la préfecture de police de Paris, le 11 juin 2007.

Michel Gaudin explique également avoir toujours été "au service de l'Etat", et s'"honore d'être un ami de Nicolas Sarkozy". "Mais citez-moi un préfet de police qui n'aurait pas été un proche du président de la République ?", ajoute-t-il.

L'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant a déclaré au Monde publié jeudi que Michel Gaudin, qui occupait les fonctions de patron de la police nationale (DGPN) à l'époque, avait "sans doute eu connaissance des turpitudes de l'IGS" et qu'il "n'avait rien fait pour les arrêter". "Je considère que ce que vous a déclaré cet ancien ministre, qui a eu la responsabilité de diriger le corps préfectoral, est profondément choquant: il accuse un haut fonctionnaire sans aucune preuve", affirme le préfet de police, qualifiant d'"énorme mensonge" les propos de Daniel Vaillant.