Grève nationale des taxis jeudi

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avec AFP

Plusieurs fédérations et syndicats de taxis appellent à une mobilisation nationale et des opérations escargots jeudi. Ils entendent protester contre des changements législatifs concernant le transport des malades et contre la concurrence déloyale exercée, selon eux, par certains véhicules et des motos. L'intersyndicale FTI 75 - CFDT - CFTC- FO -Gescop -UDTP, à laquelle se sont associées les fédérations FNTI, FNAT, FFTP et FNDT, appelle les 55.000 taxis de France à des rassemblements sur l'ensemble du territoire, notamment en région parisienne, Marseille, Nantes, Dijon, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier.

"Véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC, aujourd'hui environ 10.000) et motos représentent une concurrence déloyale qui est presque autorisée par les pouvoirs publics puisque personne ne respecte aucune règle", estime Ahmed Sembel, vice-président de la FNTI. "On exige une réforme de la loi qui encadre ces activités et un moratoire sur les sociétés qui ont déjà l'autorisation d'exercer", plus de 500, selon lui. "Nous sommes réglementés, on ne peut pas faire ce que l'on veut au niveau des tarifs, on a des compteurs contrôlés tous les ans. Les autres n'ont pas les contraintes du taxi mais font le même travail sans investir un rond", hormis le véhicule et la licence à 100 euros, renchérit Nordine Dahmane (fédération FO).

Les fédérations redoutent aussi les conséquences d'une disposition sur le transport de malades introduite dans la loi de financement de la sécurité sociale 2013 à des fins d'économies. Les taxis indépendants n'auront pas les moyens de répondre aux appels d'offre voulus par les pouvoirs publics et de "faire face aux grosses sociétés telles que Veolia", explique Ahmed Sembel. Or le transport des patients peut représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires des taxis en zone rurale, selon la profession.