Espionnage chez Ikea : l’étau se resserre

Deux anciens responsables de la sécurité d'Ikea France ont été convoqués mardi pour être mis en examen.
Deux anciens responsables de la sécurité d'Ikea France ont été convoqués mardi pour être mis en examen. © REUTERS
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Frédéric Frangeul avec AFP
Deux anciens responsables de la sécurité ont été convoqués mardi pour être mis en examen.

L’INFO. L’enquête progresse autour des soupçons de surveillance illégale de salariés et de clients chez Ikea France. Deux anciens responsables de la sécurité du géant sudéois du meuble en kit ont été convoqués mardi à Versailles pour être mis en examen dans cette affaire.

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Deux responsables inquiétés.  Jean-François Paris, responsable du département gestion du risque d'Ikea France de 1998 à 2012, était "en cours de mise en examen" en milieu d'après-midi, tandis que son ancienne adjointe a été mise en examen dans la matinée, a fait savoir une source proche de l’enquête.

Poursuivie pour des infractions à la législation sur les fichiers informatiques, l'ancienne directrice adjointe a été placée sous contrôle judiciaire. L'avocat de cette salariée, Me Aurélien Hamelle, a déclaré que sa cliente "conteste les faits qui lui sont reprochés".

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Des méthodes de "flicage" ? L'affaire avait éclaté en février dernier, avec des révélations du Canard enchaîné accusant la filiale française du groupe suédois d'avoir "fliqué" des salariés et des clients. Pour ce faire, Ikea se procurait des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.

Le géant suédois ébranlé. Après plusieurs dépôts de plainte émanant notamment des syndicats FO et CGT, une information judiciaire avait été ouverte en avril. En mai, Ikea France avait annoncé le départ de quatre dirigeants, dont son ancien patron Jean-Louis Baillot, tous soupçonnés d'être mêlés à ce scandale. Des décisions qui n’ont pas freiné les investigations de la justice.