Corse : TF1 et France 2 devront s’expliquer devant le CSA

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le CSA va écrire aux deux chaînes, à propos de sujets sur les incendies en Corse diffusés sans la mention "reconstitution".

Le CSA attend "des explications", après les reportages de TF1 et France 2 sur les enquêtes menées par les gendarmes sur les incendies en Corse. Le Conseil supérieur va demander aux deux chaînes de télévision quelques éclaircissements sur les conditions de réalisation et de diffusion de ces reportages, dont il n’était mentionné nulle part qu’ils incluaient des séquences reconstituées.

"Nous allons écrire à TF1 et France 2 pour demander des explications sur la réalisation des reportages et sur le fait qu'il n'y ait pas été mentionné "reconstitution". Le Conseil décidera s'il y a nécessité d'instruire un dossier à la rentrée", a indiqué vendredi à le CSA.

Le 27 juillet, dans leurs journaux de 20h, TF1 et France 2 ont diffusé des reportages montrant la manière dont les gendarmes enquêtaient après des incendies à Peri, en Corse. Une séquence montrait les enquêteurs en pleine action sur les lieux de l'incendie, en train de collecter des échantillons de terre calcinée, de prendre des photos, ou de disposer, sur le sol, des flèches signalant la direction du vent. Aucune des deux chaînes ne précisaient qu'ils refaisaient leurs gestes à la demande des journalistes, comme l’a révélé Le Canard enchaîné mercredi.

Voici des extraits des deux reportages, mis bout à bout par Le Post :

"Les gendarmes ont répondu à une demande des journalistes qui voulaient montrer comment on enquêtait sur un feu", a expliqué à Yannick Le Tranchant, directeur adjoint de l'information de France 2. Nous n'avons pas pu y aller au moment de la vraie investigation puisqu'il s'agit d'une scène de crime. Alors les gendarmes ont refait les gestes pour les journalistes", a-t-il ajouté. "C'est une image prétexte qui dure 30 secondes. On aurait pu effectivement l'appuyer par un commentaire plus explicite."

> Incendies en Corse : TF1 et France 2 se brûlent les doigts